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Clap de fin pour Gorgo?

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Figure emblématique de Montpellier de 2005 à 2014, avant de poursuivre sa carrière à Toulon, le Géorgien pourrait raccrocher ses crampons malgré lui.
    Figure emblématique de Montpellier de 2005 à 2014, avant de poursuivre sa carrière à Toulon, le Géorgien pourrait raccrocher ses crampons malgré lui. - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Déçu de raccrocher malgré lui Mamuka Gorgodze (35 ans) ne veut qu’on le plaigne, conscient que la situation sanitaire est la priorité absolue.

Quel joueur n’a pas rêvé de terminer sur un doublé à la Wilkinson ou un titre mondial à la McCaw ? Malheureusement, tous ne peuvent s’offrir la sortie tant espérée. La crise sanitaire actuelle est en passe de priver différentes légendes du ballon ovale d’un dernier tour de piste, à commencer par Mamuka Gorgodze. En fin de contrat avec le RCT, et alors qu’il imaginait depuis plusieurs mois "arrêter en fin de saison", le Géorgien a bien compris qu’il pourrait avoir déjà disputé ses dernières minutes sur les terrains, fin novembre.

Le happy end imaginé avec un quatrième Mondial, une ultime saison XXL et un éventuel trophée ? Réduit en poussière. "Je me suis blessé au mollet lors de notre première séance sur la nouvelle pelouse du centre d’entraînement. Le terrain était encore un peu dur et ç’a sauté. Je devais en avoir pour 10-15 jours, mais j’ai eu trois rechutes. De 10 jours c’est devenu quelques semaines, puis trois mois…" Trois mois qui pourraient devenir une éternité. En attendant l’annonce probable de la non-reprise du Top14 Mamuka Gorgodze s’entretient. "Jusqu’à la fin de mon contrat, que je joue ou non, je suis employé par le RCT. Je vais tenir mes engagements. Je m’entraîne avec rigueur, on n’a pas besoin de m’appeler tous les jours pour vérifier. Et je peux vous assurer que je suis en forme ! Je ne pensais pas qu’à presque 36 ans je serais aussi bien dans mon corps."

"Si je dois arrêter demain, j’arrêterai"

Pourtant, même s’il semble avoir encore une à deux saisons dans les jambes, Gorgodze ne veut pas faire celle de trop. "Je ne suis pas du genre à chercher le contrat de plus par peur de raccrocher. Si je dois arrêter demain, j’arrêterai. Fin de carrière. C’est fini." Raccrochera ? Raccrochera pas ? Le puissant géorgien se laisse quelques semaines pour prendre une décision définitive ; et on dit au sein du club varois que seule une proposition de prolongation du RCT pourrait le faire réfléchir. Sinon ? Ce sera terminé. "C’est la pire fin de carrière qu’on puisse envisager. J’ai tout donné pour ce sport et ça tombe vraiment mal : entre la blessure et le virus… Ce n’est pas ce que j’avais imaginé ! Jouer tant d’années et rentrer à la maison comme ça…"

Pour autant, ne comptez pas sur le géant de la rade pour se lamenter sur son inattendue sortie. "Si c’est terminé pour moi ? C’est vraiment triste, mais je refuse de me plaindre. Il y a presque 200 000 décès, et moi je vais pleurer parce que je ne suis pas parti avec un bouquet de fleurs lors du dernier match ? La vie ne serait-ce que d’une seule personne est bien plus importante que toute la vie du rugby, et qu’une éventuelle reprise du championnat." Insatiable guerrier sur le terrain et droit dans ses bottes en dehors, le Géorgien aura tout au long de sa carrière gagné le respect de ceux qui l’ont croisé. Et si le joueur est géant, l’homme confirme qu’il est immense. Le prochain chapitre de sa vie ? Mamuka Gorgodze l’écrira dans sa Géorgie natale, qu’il avait quittée il y a 16 ans…

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