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Les conséquences des annulations

  • Jeudi midi, le directeur de la Coupe du monde de rugby 2019, Alan Gilpin annonce à la presse l’annulation des matchs France - Angleterre et Nouvelle-Zélande - Italie.
    Jeudi midi, le directeur de la Coupe du monde de rugby 2019, Alan Gilpin annonce à la presse l’annulation des matchs France - Angleterre et Nouvelle-Zélande - Italie. Midi Olympique - Simon Valzer
Publié le Mis à jour
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En choisissant d’annuler France - Angleterre et Nouvelle-Zélande - Italie, World Rugby a fait de la sécurité de tous sa priorité. Mais ce choix est lourd sur le plan sportif.

La nouvelle a fini par tomber à 12 h 04, heure japonaise, et fut annoncée par le directeur de la Coupe du monde de rugby 2019, Alan Gilpin. À ses côtés, on trouvait Akira Shimazu, président exécutif (CEO) de la fédération japonaise de rugby, Mick Wright et Tamahoru Tsuruda tous deux directeurs exécutifs de la Coupe du monde et Koji Horiuchi, expert météorologue indépendant. Tous étaient réunis au huitième étage du prestigieux hôtel du Nippon Seinenka situé juste à côté du stade de rugby Prince Chichibu Memorial Stadium devant plus de 180 journalistes pour donner la conférence de presse qui allait annoncer la nouvelle que tout le monde attendait : l’annulation des matchs France-Angleterre et Nouvelle-Zélande-Italie. Alors, quelles conséquences sportives ces annulations ont-elles eues ?

Pour Angleterre-France, elles sont claires, mais limitées. Aucune des deux équipes ne risquait de perdre sa qualification sur cette ultime rencontre. Ce Crunch version Mondial japonais allait "simplement" décider du leader de la poule. On précise "simplement", car l’enjeu était tout de même de taille car il allait déterminer l’équipe qui aurait affronté le leader de la poule D en quart de finale. À l’heure où nous écrivons ces lignes, ce leader n’est pas encore déterminé. Le pays de Galles affronte ce vendredi matin (heure française) les Géorgiens, et les Wallabies affronteront dimanche les Uruguayiens. Avec trois points d’avance sur les Australiens, les Gallois ont leur destin en main. Il faudrait donc qu’ils perdent contre la Géorgie et que les Uruguayiens réalisent un second miracle pour que les Wallabies terminent premiers de poule. Ceci n’est que très peu probable. Donc, l’annulation d’Angleterre-France cloue nos Bleus à la seconde place de leur poule et les envoie donc contre les Gallois en quarts. Les Tricolores auraient-ils préféré affronter les Australiens ? Pas si sûr, tant ils ont l’habitude de croiser le fer avec les joueurs de la Principauté qui, au demeurant, n’ont pas été très convaincants face aux Flying Fidjians.

Et l’Italie de Sergio Parisse dans tout ça ?

Finalement, l’équipe qui peut se sentir la plus flouée est l’Italie. Car avant cette dernière journée, les Transalpins pointaient à quatre points derrière les seconds, les All Blacks. Une victoire contre les Tout Noirs et les coéquipiers de Sergio Parisse s’offraient un quart de finale historique. On vous le concède, cette hypothèse relevait du miracle, d’autant que Steve Hansen comptait, pour ce match, faire revenir un bon nombre de ses cadres après les avoir mis au repos pour le match de la Namibie. Mais tout de même… La question d’une possible action en justice menée par la Fédération italienne a même été posée en conférence de presse au patron de la Coupe du monde, Alan Gilpin. Réponse de ce dernier : "Nous ne craignons rien de ce côté-là. Les règles étaient claires pour toutes les équipes, et toutes y ont souscrit en gagnant le droit de participer à la Coupe du monde. Ce n’est donc pas une inquiétude pour nous." Soit. N’empêche que le capitaine Sergio Parisse, du haut de son immense carrière internationale, aurait mérité une autre sortie. Car s’il n’a toujours pas annoncé officiellement sa retraite internationale, le Néo-Toulonnais aurait dû disputer là son dernier match de Coupe du monde. Le seizième de sa carrière riche de 143 sélections, faisant de lui le deuxième joueur le plus capé au monde derrière l’intouchable Richie McCaw (148 capes). Le typhon Hagibis aura donc fait une autre victime collatérale…

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