La défense du centre

  • Guitoune (à gauche) et Fickou (à droite)
    Guitoune (à gauche) et Fickou (à droite) Fred Porcu / Icon Sport - Fred Porcu / Icon Sport
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Pour affronter les États-Unis, l’association Fickou-Guitoune sera associée. Une paire de deuxième centre qui devra relever le défi physique qu’imposeront sûrement les Américains.

La Blessure de Paul Lasike a peut-être retiré une épine du pied de Jacques Brunel. Parce que si le XV de France a choisi de se priver de Mathieu Bastareaud, les Eagles, eux, pensaient bien compter leur arme de destruction massive. Cet ancien footballeur américain à la silhouette proche de celle de Basta affiche sur la balance 114 kg pour 1,80 m. Seulement, celui qui porte les couleurs des Harlequins dans le championnat anglais a été contraint de déclarer forfait pour la rencontre face aux Bleus. Tant pieux. Parce que l’absence d’un véritable premier centre dans les rangs tricolores pose la question de la défense face à pareil profil. Interrogé sur son positionnement en 12 et sur sa faculté à s’adapter, Gaël Fickou l’avait reconnu avant d’affronter les Pumas : "Pour défendre, c’est plus confortable de jouer deuxième centre. En premier, il faut surtout être solide." Pourtant cette tâche, lui incombera face aux États-Unis. "Si je dois jouer avec Gaël, je jouerais plutôt deuxième centre, sauf parfois en attaque, a glissé Sofiane Guitoune samedi lors du point presse. Je me sens plus à l’aise à ce poste. Certains disent que c’est plus difficile en treize qu’en douze, mais pour moi, c’est l’inverse. Le premier centre doit vachement plus aider l’ouvreur pour ensuite repartir vers l’extérieur. Le deuxième s’occupe de la gestion du surnombre sur l’extérieur qui vraiment différente. Mais je préfère avoir à gérer cette zone car j’ai des qualités de vitesse qui me permettent d’être efficace."

Toute première fois

Son passé d’ailier et d’arrière n’y est pas étranger. "En fait, on a à disposition des vrais bons joueurs de rugby", reprend l’entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde, comme pour mieux signifier la capacité d’adaptation de ses troupes. Et d’ajouter : "On a profité de tous les moments d’entraînement offert par la préparation, que nous n’avons pas habituellement, pour faire des essais, pour trouver des connivences, pour voir comme les joueurs eux-mêmes se positionnaient. Pour voir comment Guitoune et Fickou par exemple se positionnaient sans qu’on ne leur donne de directive. Et on a observé. On a échangé. Il y a donc aujourd’hui les associations que l’on a anticipées et celle que l’on découvre." Ça tombe bien, c’est la première fois que l’association Guitoune-Fickou sera alignée chez les Bleus. Et elle n’aura pas l’occasion de croiser la route de Paul Lasike, le "Basta" des USA. A. B.

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