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Le calvaire de Gareth Thomas

  • Gareth Thomas (Cardiff Blues) contre Toulouse
    Gareth Thomas (Cardiff Blues) contre Toulouse Romain Perrocheau / Icon Sport - Romain Perrocheau / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L’ancien international n’a pas avoué librement qu’il était porteur du virus VIH. Il s’est senti mis sous pression par la presse tabloïd.

Pauvre Gareth Thomas. Il a révélé la semaine passée qu’il était séropositif. Mais on a compris depuis que cette annonce a été faite sous la contrainte. L’ancien international gallois, passé par Toulouse, a assumé sa maladie juste avant de se tester sur un Ironman qu’il a terminé en douze heures sous les vivats de la foule avec des hommages de diverses personnalités dont les princes William et Henry. Sam Warburton aussi y est allé de son soutien en expliquant que Gareth Thomas avait « sauvé des vies » et qu’il était un modèle à suivre pour les personnes en manque de confiance.

Mais on a vite appris qu’il avait révélé qu’il était porteur du VIH, totalement contre son gré et qu’il ne l’aurait sûrement pas fait s’il n’avait pas compris que la presse tabloïd s’apprêtait à publier cette information. « Ils veulent créer leur propre loi. J’ai voulu leur envoyer une lettre. Ils l’ont ignoré. Et je n’ai pas assez d’argent pour me lancer dans un procès contre eux. »
Il a aussi expliqué qu’un reporter d’un quotidien à sensation ait appris à ses parents sa séropositivté avant que lui-même ne le fasse. « Ils m’ont privé de ce droit pour toujours. »

Cette affaire a relancé le débat sur les limites de la liberté de la presse presque absolue selon la loi britannique. « Je pense qu’il n’y a aucun intérêt public à mettre les gens sous pression de la sorte », a expliqué Damian Hill, parlementaire connu et
président de la commission des médias à la Chambre des Communes.

Angela Phillips, professeur d’histoire du journalisme à la Goldsmith University a expliqué qu’il s’agissait plus d’une question d’éthique des médias que de liberté de la presse. « Nous sommes arrivés à un stade ou à cause de la concurrence des réseaux sociaux et d’internet, les médias tabloïds sont prêts à tout pour gagner de l’argent. » Gareth Thomas avait annoncé qu’il était homosexuel en 2009, il reste le premier joueur de haut niveau à l’avoir fait. 

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