C’est (presque) fini...

Par DUZAN Marc
  • Les Parisiens de Gaël Fickou n’ont pas été assez réguliers pour lutter.  Photo Icon Sport
    Les Parisiens de Gaël Fickou n’ont pas été assez réguliers pour lutter. Photo Icon Sport
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Paris Battus à Jean-Bouin pour la cinquième fois cette saison, les soldats roses ont quasiment dit adieu aux phases finales. Un miracle, sinon rien...

Au coup de sifflet final, alors que les soldats roses quittaient la pelouse de Jean-Bouin la tête basse, résonnait dans le stade "The Show Must Go On" ("Le spectacle continue"), le tube de Queen. Mais alors, le spectacle peut-il vraiment continuer ? En l’état, Paris peut-il encore rêver à la qualification ? Pour être clair, il faudrait un miracle pour que cette équipe, reléguée à six points de La Rochelle à trois journées de la fin de la phase régulière accroche le wagon des cadors du championnat. Serait-ce un échec ? Évidemment, à la lumière des moyens mis en œuvre par le club de la capitale à l’intersaison, au cours de laquelle débarquèrent quelques-uns des plus gros CV du rugby international, Nicolás Sánchez, Yoann Maestri ou Gaël Fickou. Néanmoins, le Stade français pourra toujours se consoler en se disant que la saison passée, les soldats roses jouaient le maintien à pareille époque…

Face à Clermont, dimanche, les coéquipiers de Sergio Parisse ont donc montré un visage intéressant une heure durant, alternant mieux le jeu que d’habitude, dominant même les Jaunards dans l’agressivité, les impacts et les zones de ruck. Malgré tout, Paris était beaucoup trop amoindri pour espérer rivaliser avec le plus bel effectif du Top 14, quand bien même celui-ci a pour l’occasion choisi de laisser au repos de nombreux cadres. Au printemps 2019, le Stade français n’est pas encore capable de composer sans Yoann Maestri, Kylan Hamdaoui, Djibril Camara, Tala Gray, Tony Ensor, Heinke van der Merwe ou Siegfried Fisi’ihoi, tous blessés. À ce jour, le Stade français n’a pas encore le coffre pour survivre aux absences de Sekou Macalou et Jonathan Danty, suspendus pour cette rencontre. Alors, quand Franck Azéma et Bernard Goutta décidaient de faire entrer en jeu Alivereti Raka, Benjamin Kayser ou Sitaleki Timani, le staff parisien ne pouvait décemment répondre à pareille attaque. Jules Plisson, par ailleurs très bon pendant près d’une heure que ce soit dans l’animation offensive ou le jeu au pied (100 % de réussite), expliquait en fin de rencontre : "C’est le cinquième match que nous perdons à domicile. Comptablement, la qualification est encore possible mais ce sera vraiment très difficile. Sur ce match, Clermont a été beaucoup plus réaliste, beaucoup plus fort que nous. Leurs vagues nous ont fait très mal et au final, il n’y a pas photo."

À l’horizon, un derby capital

Alors, tout n’est pas à jeter côté parisien et en ce sens, il est impossible de ne pas souscrire aux propos de Pieter de Villiers, lorsque le coach des "gros" avance : "Les joueurs ont montré un très bel état d’esprit face à l’ASMCA. Ils n’ont jamais baissé les bras et nous construirons donc là-dessus. Ce groupe est hors pair. Chaque semaine, il y a des changements et des coups difficiles à digérer mais les joueurs répondent toujours présents. Ils le seront encore, la semaine prochaine, contre le Racing." De fait, c’est un "importantissime" derby francilien qui se profile à l’horizon pour les gaziers de Heyneke Meyer. Posons la question clairement : les soldats roses sont-ils capables de s’imposer à Nanterre face à une équipe en difficulté mais lui restant bel et bien supérieure ? Le courage est une chose, la profondeur d’effectif en est une autre…

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