Médard: "Je suis très fier de mon parcours"

  • Maxime Médard, l'ailier ou arrière du XV de France
    Maxime Médard, l'ailier ou arrière du XV de France
  • Maxime Médard, de retour en forme avec Toulouse
    Maxime Médard, de retour en forme avec Toulouse
Publié le Mis à jour
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Les années passent mais Maxime Médard demeure un membre à part entière du groupe France depuis 2008. L'ailier toulousain, qui fait désormais figure d'ancien, sait qu'il devra s'accrocher pour rester dans le wagon bleu jusqu'à la prochaine Coupe du monde. Son quotidien depuis deux saisons.

Vous êtes d'assez loin le joueur le plus capé parmi les arrières. Vous sentez-vous désormais l'âme d'un "grand frère" dans ce groupe?

Maxime Médard: Je ne me considère pas comme un ancien. J'ai un peu plus d'expérience que d'autres, due à mes 40 sélections, et j'ai envie d'apporter cette expérience à ce groupe. Je n'ai jamais été non plus quelqu'un qui prend la parole mais c'est à moi de faire des efforts, ce que je fais un peu plus en club aujourd'hui, où j'échange beaucoup avec Jean-Baptiste Élissalde. Cela m'a aussi fait beaucoup de bien de m'exprimer en dehors du terrain ces derniers temps et j'aimerais pouvoir le faire avec les Bleus.

Quel regard portez-vous sur l'arrivée de très jeunes joueurs en équipe de France?

M.M: Parvenir à être pro, c'est déjà compliqué. Arriver en équipe de France, c'est encore plus dur. Tous les joueurs qui sont là méritent d'être dans le groupe. Je les connais pratiquement tous et cela se passe super bien en général. On essaie de rester un peu plus longtemps pour discuter, échanger, partager des moments…

J'avais plus la tête à mon club qu'à l'équipe de France

Avec le début de saison compliqué du Stade toulousain, attendiez-vous un peu plus que d'habitude ce retour en Bleu?

M.M: Non, j'avais plus la tête à mon club qu'à l'équipe de France. Nous avons eu cinq défaites d'affilée et à ce moment je ne pensais pas mériter ma place dans ce stage. Les performances de Toulouse ont fait que j'ai aussi pu revenir dans la lumière et m'exprimer, et je suis très content d'être de nouveau ici.

Ces résultats médiocres en club ont-ils provoqué chez les internationaux toulousains un sentiment de peur vis-à-vis de leur position en équipe de France?

M.M: Peut-être, mais plus on y pense, moins on réussit. Le XV de France était dans un petit coin de ma tête, mais très loin. Je pensais plus à mon club et comment se sortir de cette spirale de cinq défaites d'affilée. On a pris conscience qu'il fallait réagir, surtout après le match à Bayonne.

Maxime Médard, de retour en forme avec Toulouse
Maxime Médard, de retour en forme avec Toulouse

Sur un plan personnel, vous semblez très en fome depuis quelques matchs...

M.M: Je suis conscient que c'est aussi lié aux performances de mon club. Toulouse avance bien en ce moment et c'est plus facile pour moi de briller. Je fais aussi un travail individuel assez conséquent qui me permet aujourd'hui de prendre du plaisir et de retrouver mon niveau d'avant. Cela revient progressivement.

C'est surtout en club que j'ai réussi à remonter la pente

Vous associez toujours le Stade toulousain à vos réussites personnelles…

M.M: J'ai la chance de représenter l'équipe de ma ville, de jouer dans un des meilleurs clubs d'Europe, d'avoir un staff qui me fait confiance et qui me permet, quand je suis moins bien, de me remettre dans le coup et aussi sur le droit chemin. C'est surtout en club que j'ai réussi à remonter la pente et me remettre en selle.

La grave blessure au genou de 2012 a t-elle été un vrai coup d'arrêt dans votre progression avec les Bleus?

M.M: Il y a eu des blessures mais aussi des mauvaises performances. Je ne me suis jamais caché derrière ça. Je n'ai eu qu'une grosse blessure au final. Après, j'ai peut-être eu du mal à revenir après celle-ci. Il y avait des gestes naturels que je faisais avant et plus après, mais que j'ai récupéré peu à peu. Tout va bien pour moi désormais.

Votre parcours en équipe de France, tout sauf linéaire, vous laisse t-il aujourd'hui des regrets?

M.M: Je pense que beaucoup de joueurs aimeraient être à ma place. Je suis très fier de mon parcours, je n'ai jamais triché. Il y a eu des hauts et des bas mais je me suis toujours accroché et je suis encore là. Quand j'étais en bas, j'ai toujours réussi à revenir. Cela montre que j'ai du caractère et j'ai encore envie de le prouver. Mon parcours n'a pas toujours été régulier, c'est vrai, mais il est ce qu'il est et j'étais là quand il le fallait. En 2011, mon objectif était de disputer la Coupe du monde et j'y étais. Aujourd'hui, je veux gagner des titres avec le Stade toulousain et aller une nouvelle fois à la Coupe du monde. C'est ce dont j'ai envie et j'essaie de m'en donner les moyens.

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