Rougé-Thomas : "Avec ces hommes, nous avons doté la FFR d'un double turbo"

  • Simon, Laporte et Novès
    Simon, Laporte et Novès
  • Serge Simon et Bernard Laporte - 14 décembre 2016
    Serge Simon et Bernard Laporte - 14 décembre 2016
  • Guy Novès et Philippe Rougé-Thomas, époque Toulouse
    Guy Novès et Philippe Rougé-Thomas, époque Toulouse
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FFR - Colistier de Bernard Laporte et proche de Guy Novès qui en avait fait son adjoint au Stade toulousain avant de lui ouvrir les portes de la formation, Philippe Rougé-Thomas pouvait sembler dans une position ambigüe. Finalement pour lui, c'est un scenario ideal qui se dessine : une collaboration entre ces deux figures. Impressions.

Comment avez vous vécu ce premier comité directeur de l'ère Bernard Laporte ?

Philippe ROUGÉ-THOMAS : C'était comme un aboutissement après une campagne de quinze mois C'était aussi un soulagement d'y être parvenu. Il y a eu du plaisir à rencontrer en même temps, tous ceux qui ont oeuvré pour ça. Car il y a eu des moments difficiles dans cette campagne. Il n'était pas forcément évident par rapport à Guy Novès de me positionner ainsi aux côtés de Bernard Laporte. Mais finalement, je siège au sein de ce comité directeur et je sais que les choses s'arrangent entre Bernard Laporte, Serge Simon et Guy Novès. Si nous travaillons ensemble et si tout le monde œuvre derrière eux, ça va avancer. Avec ces hommes, nous avons doté la FFR d'un double turbo.

Je suis heureux de voir que la loi en vigueur est celle du terrain

Aviez-vous peur que l'élection de Bernard Laporte ait des répercussions pour Guy Novès ?

P.R-T : Il y a toujours des interrogations. On ne peut pas se mettre entre deux hommes de cette trempe. C'est à eux de gérer leurs rapports. Moi, je suis heureux de voir que la loi en vigueur est celle du terrain. C'est l'aspect sportif qui prédomine, pas l'aspect politique. C'est capital. Et c'est simplement dans la continuité de la campagne de Bernard Laporte.

Serge Simon et Bernard Laporte - 14 décembre 2016
Serge Simon et Bernard Laporte - 14 décembre 2016

Comment avez-vous été amené à rejoindre Bernard Laporte ?

P.R-T : J'ai discuté avec Bernard, j'ai écouté ses idées et puis je l'ai prévenu que je partais avec lui. Bernard, comme Guy, est un passionné. On peut ne pas avoir toujours les mêmes idées mais on peut se ressembler pour essayer d'obtenir le meilleur de chacun. Et puis Guy et Bernard savent être persuasifs. Ils sont de ceux qui arrivent à motiver.

Rien ne remettra en cause mon amitié pour Guy

Jamais avant l'élection vous n'avez redouté que cet engagement altère vos relations avec Guy Novès ?

P.R-T : Guy me connaît parfaitement : mon amitié pour lui ne changera pas. Il ne s'agit pas de choisir un camp. Rien ne remettra en cause mon amitié pour Guy. Je le connais depuis que j'ai 19 ans. Il sait qui je suis et que je ne retourne pas ma veste. Mon amitié et cette élection n'ont rien à voir : je me suis engagé non pas pour défendre Guy Novès mais pour m'investir dans la formation française. Je n'ai rien à regretter : Bernard et Guy montrent qu'ils n'ont pas de problème. Ils ont fait preuve d'intelligence et montré l'exemple. C'est le sport qui prédomine. A nous élus et à la DTN de se mettre en ordre et de pousser derrière eux. Moi, c'est cette démarche de rassemblement qui m'a plu avec Bernard Laporte.

Quelle sera votre mission au sein de ce comité directeur ?

P.R-T : La première va être, en compagnie de Didier Retière, de faire un état des lieux de la formation française et déterminer ce qui peut être amélioré. Ensuite, nous établirons un projet qui profite à tous. Ce qui est intéressant, c'est que je sais aussi ce que veut Guy Novès : j'ai travaillé avec lui et il m'a installé à la formation du Stade toulousain. A nous de trouver des solutions.

Guy Novès et Philippe Rougé-Thomas, époque Toulouse
Guy Novès et Philippe Rougé-Thomas, époque Toulouse

Resterez-vous au Stade toulousain ?

P.R-T : Dans l'immédiat, oui. Dans le futur, je ne sais pas. Je vais voir comment tout évolue.

Quelle saveur a cette nouvelle étape dans votre carrière, six ans après avoir quitté l'entraînement des arrières du Stade toulousain ?

P.R-T : Tous les matins, je remercie le ciel pour avoir vécu ce que j'ai vécu. J'ai rencontré des gens, je me suis ouvert l'esprit. Mais je ne me retourne pas sur les trophées que j'ai pu gagner. Ils sont dans l'armoire, je l'ouvrirai à la retraite. Ce qui m'intéresse, c'est de monter d'un cran professionnellement, aller chercher l'excellence. Ça, c'est passionnant. Cette nouvelle mission n'est pas un aboutissement : c'est un autre livre à écrire. Ce n'est pas une fin, c'est un début.

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