Le stage des Bleus était-il vraiment nécessaire ?

  • Guy Novès et Yoann Maestri - 27 septembre 2016
    Guy Novès et Yoann Maestri - 27 septembre 2016
  • Loann Goujon avec Guilhem Guirado
    Loann Goujon avec Guilhem Guirado
  • Guy Novès, le sélectionneur du XV de France - 27 septembre 2016
    Guy Novès, le sélectionneur du XV de France - 27 septembre 2016
  • Baptiste Serin (XV de France) - 27 septembre 2016
    Baptiste Serin (XV de France) - 27 septembre 2016
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Les Bleus ont été réunis pour la première fois de la saison en stage à Marcoussis de dimanche à mercredi, comme le prévoyait la convention LNR/FFR. Trois jours pas vraiment intensifs en termes de travail mais utiles pour la suite selon Guy Novès.

La rentrée des classes est intervenue tôt dans cette saison post-Coupe du monde pour le XV de France. Situé à mi-chemin entre le début du Top 14 et le premier match de la Tournée d'automne, le 12 novembre contre les Samoa, ce stage de reprise est défini comme l'une des conséquences positives des accords LNR/FFR. Il n'est toutefois pas sans rappeler quelques rassemblements sous l'ère Saint-André, intercalés entre deux journées de championnat, avec des joueurs ne pouvant reprendre les contacts que le mardi après-midi pour repartir le mercredi midi et ayant passé le lundi à la vidéo et au studio photo.

Mardi matin, 25 Bleus ont participé à la séance légère de rappel des lancements de jeu et des attitudes de déblayage tandis que Yoann Maestri et Baptiste Serin ont fait du vélo, que Loann Goujon a fait quelques flexions, que Maxime Machenaud - nez cassé à Castres - a fait des tours de terrains à petites foulées, rejoint par son homologue girondin, et que Bernard Le Roux - victime d'une élongation à la cuisse - n'a rien fait du tout, si ce n'est regarder ses partenaires s'entraîner.

Loann Goujon avec Guilhem Guirado
Loann Goujon avec Guilhem Guirado

La veille, joueurs et staff ont aussi répondu aux obligations avec les partenaires et revu des séquences de matches. Le bénéfice de ce rassemblement ne saute pas donc immédiatement aux yeux de l'observateur lambda.

On ne presse pas les joueurs comme des citrons

Guy Novès est lui convaincu de sa pertinence : On a tenu a placer ce stage à ce moment de l'année car on voulait que les joueurs prennent conscience que c'est maintenant qu'ils doivent faire les efforts en club pour pouvoir arriver en novembre dans les meilleures conditions. L'autre point intéressant est de pouvoir réviser ce qui a bien et moins bien marché. On ne part pas de zéro car on a presque une saison de compétition et on a donc des supports pour évaluer cela.

Une piqûre de rappel donc, dans le confort dans le sens où on ne presse pas les joueurs comme des citrons. On a un jour et demi et on sait très bien qu'on ne pourra faire le travail que d'un jour et demi. On peut davantage travailler dans le détail et les journées sont très agréables. Il faisait en effet un beau soleil sur le CNR mardi.

Guy Novès, le sélectionneur du XV de France - 27 septembre 2016
Guy Novès, le sélectionneur du XV de France - 27 septembre 2016

Le tout, dans une ambiance joviale comparable à un retour au lycée après une période de vacances. Il ne faut pas oublier que ce sont des jeunes gens qui sont contents de se revoir, sourit Novès. Ils sont habituellement adversaires en club et, là, ils portent le même maillot avec les couleurs de la France. Ils se sentent élus, un peu privilégiés. On est aussi là pour leur remettre les pieds sur terre

Ne pas s'attendre à des miracles

Lucide, Guy Novès n'attend pas non plus monts et merveilles de ce rassemblement. Le Rugby Championship en cours et la dernière tournée de l'Angleterre en Australie laissent penser que même une saison ne suffira pas à combler l'écart avec ce qu'il se fait de mieux sur la planète rugby : Quelle que soit l'activité, plus on a de temps pour travailler, plus on est performant dans ce qu'on fait. Le mieux serait que nos joueurs aient joué au rugby depuis l'âge de 7 ans, presque tous les jours, comme en Nouvelle-Zélande. Mais ce n'est pas le cas. On a un peu plus de temps qu'avant mais on part de tellement loin qu'il ne faut pas s'attendre à ce qu'on fasse comme les All Blacks.

Baptiste Serin (XV de France) - 27 septembre 2016
Baptiste Serin (XV de France) - 27 septembre 2016

Deux lectures sont alors possibles sur ce stage de septembre. La première, celle du verre à moitié vide, est de le voir comme un simple petit dégourdissement de jambes dans la joie et la bonne humeur mais pas de nature à faire avancer le schmilblick. L'autre, un peu plus positive, est de ne pas perdre de vue le fait que Guy Novès veuille instaurer un mode de fonctionnement proche d'un club, avec un groupe restreint et non plus ouvert aux quatre vents et soumis aux canons de la mode de l'homme en forme.

Un groupe qu'il souhaite aussi fédérer autour de sa personne et à qui il entend insuffler confiance et esprit de corps, deux composantes essentielles des grandes aventures humaines autour du ballon ovale. N'ayant ni Beauden Barrett ni Israël Folau sous la main, c'est peut-être dans cette veine qu'il a tout intérêt de creuser.

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