Le début d'une embellie offensive ?

Face aux Fidji, si tout n'a pas été parfait, l'équipe de France a au moins retrouvé un allant et une réussite offensive qui lui faisaient défauts depuis plus de deux ans. Sur la pelouse du Vélodrome, les Bleus ont inscrit cinq essais. Un événement. Il faut en effet remonter au 23 juin 2012, lors d'une tournée d'été en Argentine, pour voir les Français marquer autant d'essais dans une même rencontre (victoire à Tucuman 49-10 avec 6 essais). Ça fait du bien. On n'avait pas pu s'exprimer ainsi en équipe de France depuis longtemps, reconnaissait Wesley Fofana, lundi dans les salons de l'hôtel des Bleus. Un sentiment partagé par l'ensemble des joueurs. Le premier essai de Teddy nous a libéré et mis en confiance, confiait Yoann Huget.

Appliqués et (trop?) sérieux en première période, les Bleus ont lâché les chevaux en seconde mi-temps. Reste que sur l'ensemble du match, la vista de Lopez et Tales, la science du cadrage et de la passe de Spedding ainsi que les jambes de Thomas ont redonné le sourire aux supporters. Tout n'est pas parfait, on a encore des détails à régler mais on a envie de continuer dans cette voie. Le faire contre les Fidji c'est bien, mais le plus important est d'y parvenir face à des équipes contre l'Australie, analysait Fofana.

Fofana: "C'est l'une des premières fois où on a pu mettre notre jeu en place"

Le centre clermontois est d'ailleurs à la conclusion d'un mouvement parfait pour le cinquième essai face aux Fidji. C'était quelque chose qu'on avait envie de faire. On partait sur du jeu avec les avants, mais avec "Talo" (Rémi Tales NDLR) on voit que derrière ça ne bouge pas trop pour couvrir. Je lui dis de taper et il le fait plus que bien. Cet essai, comme celui de Thomas en début de match, symbolise la variété dans le jeu tricolore. C'est ce vers quoi on veut aller et c'est une des premières fois qu'on a pu le mettre en place. Mais ce n'est pas une fin en soi, poursuit Fofana.

Sans faire offense aux Fidjiens, les Français savent que le vrai test est samedi contre l'Australie. On pourra alors juger de leurs progrès face à une sélection de haut niveau. On aura moins de ballons à exploiter. Il faudra être pragmatique sur les deux trois situations qu'on aura en turnovers ou en première main, expliquait Huget. Et pourquoi pas donner une seconde jeunesse au "french flair" pour déstabiliser les Wallabies.