Williams : "Aux Samoa, on joue pour le coeur"

Par Rugbyrama
  • Paul WILLIAMS - 25.09.2011 - Fidji / Samoa
    Paul WILLIAMS - 25.09.2011 - Fidji / Samoa
Publié le Mis à jour
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Forts de leurs deux larges succès contre le Canada et le pays de Galles, les Samoans de Paul Williams, le centre du Stade français, débarquent en France avec le plein de confiance. Et leur fameuse fougue, propre aux équipes qui évoluent dans des conditions difficiles.

Certes, les Samoa n'ont jamais battu la France, mais cette équipe a quand même disputé deux quarts de finale de Coupe du Monde (1991 et 1995). En 2011, elle fut près de récidiver en accrochant sérieusement les Gallois et les Sud-Africains. Le trois-quarts centre de Clermont Gavin Williams (33 ans, frère aîné de Paul, qui évolue au Stade français, en photo ci-dessus) a joué 18 fois (2007-2010) pour la sélection samoane dont son père Bryan fut autrefois le sélectionneur (après avoir été All Black) : "Cette équipe est un peu particulière car on y joue surtout pour le cœur. Il n'y a pas beaucoup d'argent à gagner, alors on se motive autrement". C'est vrai que les Samoa, ce petit archipel du Pacifique n'est pas un État puissant et riche mais ses joueurs ont incontestablement du talent. Les Gallois, dernières victimes des Samoans, pourront en témoigner. Supérieurs en conquête, plus agressifs et intelligents dans leur conduite du jeu, ils n’ont pas laissé la moindre chance au XV du Poireau, qui devait pourtant se racheter d’un revers concédé à domicile face à l’Argentine.

Une pléiade de talents

Les joueurs qui portent son maillot sont en partie issues de la formation néo-zélandaise en tant qu' enfants d'immigrés : "Environ la moitié des joueurs qui sont en tournée ont appris à jouer en Nouvelle-Zélande. Ils ont été sélectionné dans de bonnes équipes de province. Certains, comme le numéro 8 Tuifua, le demi de mêlée Fotuali'i ou mon frère Paul ont été très proches des All Blacks. Mais le problème de cette équipe, c'est que les joueurs sont disséminés un peu partout dans le monde : entre la Nouvelle-Zélande, le Japon et l'Europe. Il est difficile de se voir et de bien se préparer tous ensemble", explique le centre de l’ASM.

Le problème des internationaux samoans reste en partie financier car leur fédération n'a pas beaucoup de primes à leur distribuer. "C'est sûr, il vaut mieux avoir de bonnes relations avec son club pour être vraiment disponible", reconnaît Gavin Williams. En effet, les équipes européennes ont souvent tendance à faire pression (plus ou moins directement) sur les internationaux des "petites" nations pour les retenir chez elles quand il y a des doublons au programme. Entre un bon contrat et des matches pour la gloire ou presque, il n'est pas toujours facile de trancher. Ceux qui affronteront les Bleus, samedi soir au Stade de France, ont choisi.

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