Cet automne, les Bleus ne vont plus pouvoir se trouver d'excuses

37,9% de victoires à moins d’un an d’une Coupe du monde et une dernière série de tests désastreuse: le chantier du XV de France est colossal. Actuellement en stage au CNR de Linas-Marcoussis, les Bleus ne se verront rien pardonner lors de leurs trois tests face au Fidji (8 novembre), à l’Australie (15 novembre) et l’Argentine (22 novembre).

Fidji: "Des capacités individuelles hors-normes"

La litanie d’individualités impressionne: Metuisela Talebula, Nemani Nadolo, Timoci Nagusa, Alipate Ratuni, Akapusi Qera… La formation de John McKee présente une ligne de trois-quarts et une densité physique qui imposent le respect. "Ils ont fait une bonne tournée de juin en étant beaucoup plus organisé que d’habitude, note Philippe Saint-André. On connaît leur capacité individuelle. A tous les postes, ils sont capables de faire des différences énormes. Ils ont des capacités individuelles hors-normes. Il faudra bien être organisé, sérieux collectivement et bien entamé cette tournée pour notre confiance. Cette équipe progresse énormément avec des joueurs titulaires dans les plus gros clubs du Top 14. On y va avec beaucoup d’intentions". Actuellement 12e au rang IRB, après avoir battu l’Italie (25-14) en juin dernier ou bien encore les Tonga (45-17) en Pacific Nation Cup, The Flying Fijians iront chercher au Vélodrome de Marseille leur première victoire face aux Bleus (en huit confrontations, NDLR).

Australie: "On doit remettre les pendules à l’heure"

La cicatrice est encore vive, profonde. Bourreaux des Français lors des tests de juin, avec une correction à Brisbane (50-23), les Wallabies, emmenés par leur star Israel Folau et Quade Cooper de retour en sélection après une longue absence sur blessure, voudront effacer leur défaite subie sur le sol français en 2012 (défaite 33-6) ! "Ce sera le plat de résistance, sourit Philippe Saint-André. Il faudra tout faire pour effacer l’ardoise du mois de juin. On doit remettre les pendules à l’heure comme on avait pu le faire en 2012. C’est une équipe qui joue beaucoup mais il y aura une autre équipe de France qu’en juin. Ce sera un match de très haut niveau. On a bien l’intention de prendre notre revanche". Auteur d’un Rugby Championship mitigé (un nul, entre autre, face aux All Blacks mais un revers contre l’Argentine, ndlr), les Wallabies écriront en Europe une nouvelle feuille de route sous la direction du néo sélectionneur Michael Cheika. Les Bleus, eux, devront échapper au spectre de la débâcle tricolore en 2010 au Stade de France (16-59).

Argentine: "Ils progressent énormément"

Attention aux Pumas ! Vainqueurs des Wallabies (21-17) le 4 octobre à Mendoza et tout près de l’exploit le 23 août face aux Springboks (défaite dans les dernières minutes, 31-33, ndlr), les Argentins débarqueront sur le vieux continent en confiance malgré une dernière place dans le Rugby Championship. "Ils progressent énormément, insiste Philippe Saint-André. Avant, cette équipe jouait surtout en contre avec une défense efficace. Cette année, ils essayent vraiment d’imposer leur jeu. Ils conservent bien le ballon. C’est l’équipe du Rugby Championship qui a eu la meilleure possession. Elle n’a pas peur d’user ses adversaires, de conserver le ballon, de créer. Ils ont une nouvelle génération de joueurs avec de beaux athlètes". Actuellement dixièmes au classement IRB, les Pumas iront chercher une cinquième victoire sur le sol français (la dernière victoire de l’Argentine en France remonte au 19 octobre 2007 lors du match pour la troisième place en Coupe du monde, ndlr).