Mignot: "Je suis fier de pouvoir représenter mon pays"

Quels sont vos sentiments après avoir appris votre sélection en équipe de France pour cette tournée en Argentine ?

Xavier MIGNOT: C’est une énorme réjouissance. Je suis très heureux de cette sélection et je suis fier aussi de pouvoir avoir l’occasion de porter ce maillot des Bleus, de pouvoir représenter mon pays.

Votre nom circulait depuis plusieurs semaines, cette sélection est-elle vraiment une surprise pour vous ?

X.M: Il y avait des on-dit, rien d’officiel. Je l’ai appris aujourd’hui (lundi). Je suis de nature à être toujours prudent quant aux rumeurs qui peuvent circuler pour ne pas être déçu au cas où cette sélection n’aurait pas eu lieu.

Je suis jeune, j’ai 22 ans. Je vais peut-être essayer d’apporter cette insouciance, cette fraîcheur

Qu’est-ce que représente l’équipe de France pour vous ?

X.M: C’est un rêve de gosse. Je me souviens quand j’étais petit que c’était un rêve de pouvoir porter un jour ce maillot des Bleus. J’ai peut-être la chance de pouvoir le porter en Argentine. J’espère me donner à fond pour pouvoir représenter au mieux la France.

Est-ce que les entraîneurs vous ont précisé ce qu’ils attendaient de vous ?

X.M: Absolument pas. Je n’ai pas encore eu l’occasion de les avoir. Je pense qu’on aura les entretiens une fois arrivé à Marcoussis (mardi).

De votre côté, qu’est-ce que vous allez essayer d’apporter ?

X.M: C’est toujours compliqué de parler de soi. Je suis jeune, j’ai 22 ans. Peut-être cette insouciance, cette fraîcheur. Ce sont des matches où il ne faut pas calculer. On fait les comptes à la fin. C’est une énorme chance de pouvoir jouer ce genre de rencontres, donc il faut se donner à fond pendant 80 minutes et prendre un maximum de plaisir.

Quand j’étais chez les moins de 20 ans, le XV de France restait un rêve

Vous êtes passé par la sélection U20, est-ce que dans un coin de votre tête à l'époque vous pensiez à la grande équipe de France ?

X.M: Entre l’équipe de France moins de 20 ans et le XV de France, il y a une énorme marche. Ce n’était pas dans mes objectifs immédiats. C’était peut-être un objectif à très long terme. Quand j’étais en moins de 20, mes objectifs étaient de pouvoir jouer en Top 14, parce que je venais de Pro D2 (de Bourgoin), de prendre du plaisir et d’évoluer individuellement au maximum et en aucun cas je n’y pensais. Cela restait un rêve.

Dans quels domaines, avez-vous selon le plus progressé depuis votre arrivée à Grenoble en 2014 ?

X.M: Dans beaucoup de domaines. Il faut avant tout remercier Grenoble. C’est à grâce à eux si j’en suis là à l’heure actuelle. Ils m’ont donné ces exigences que requiert le haut niveau. À Grenoble, on a tout pour pouvoir progresser, évoluer. Il y a une qualité au niveau des entraînements, les entraîneurs sont de qualité et les infrastructures sont de très haut niveau.

Est-ce que cette sélection vous remonte le moral après la fin de saison difficile que vous avez connu collectivement au FCG ?

X.M: C’est vrai que cette fin de saison n’a pas été évidente. C’est le bis repetita des saisons précédentes. Hier (dimanche) j’étais un peu stressé et tendu et la défaite face à Toulouse (14-53) n’a pas arrangé les choses. Aujourd’hui (lundi) ça m’a permis de me libérer.

J’ai été déçu pour Jonathan Wisniewski de sa non-sélection

Vous avez vécu un ascenseur émotionnel en 24 heures…

X.M: Exactement. Hier (dimanche) on est rentrés un peu la tête dans le guidon. On était tous très déçus dans le vestiaire. Ce que j’ai vécu aujourd’hui (lundi), c’était l’opposé, ça fait un petit choc.

Vous vous étiez blessé à la cuisse gauche début mai contre Bordeaux. Est-ce que vous avez pensé à la blessure pendant le match face à Toulouse qui signait votre retour à la compétition ?

X.M: Pendant les vingt premières minutes, j’ai eu un peu de mal à entrer dans le match, ça s’est ressenti et après j’ai "switché" et je me suis dit: "arrête de penser à ça". Plus tu penses à la blessure plus ça a des chances d’arriver. J’ai essayé de penser à autre chose et de faire abstraction de ça. Le match est suffisamment prenant, surtout face à Toulouse. Je me suis dit : "lâche toi, arrivera ce qui devra arriver".

Vous êtes finalement l’unique Grenoblois sélectionné alors qu’on a beaucoup parlé de la présence possible de Jonathan Wisniewski et aussi de Mahamadou Diaby. Est-ce que cela vous fait bizarre d’être le seul ?

X.M: Oui. J’ai été déçu surtout pour John parce que c’est vraiment un très bon mec, un très bon copain. C’est quelqu’un qui quotidiennement m’apporte beaucoup. Je pense qu’il aurait pu mériter d’y être, comme d’autres joueurs.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter lors de cette tournée en Argentine ?

X.M: Déjà porter ce maillot bleu et après de continuer à progresser, faire des bons matches, prendre du plaisir à pouvoir représenter son pays.