"Si je ne m'étais pas présenté, on serait toujours dans la même merde !" : Laporte s'auto-congratule

Voyez que ma candidature et mes idées servent ! les premiers mots prononcés par Bernard Laporte lorsqu'il a été mis au courant des nouveaux accords FFR/LNR sont ceux d'un homme en campagne. Rendez-vous compte, si je ne m'étais pas présenté, on serait toujours dans la même merde !. Le manager toulonnais l'assure, le contenu des mesures décidées en concertation par la Ligue et la Fédération en faveur de l'équipe nationale ont été directement inspirées de son programme. La mise à disposition renforcée des internationaux, c'est lui !

Je vais même plus loin car je veux que les joueurs soient six mois avec l'équipe de France. Je les veux sous contrat, et que le club qui possède un international se voit accorder en début de saison la possibilité de recruter un joker. Là, je ne sais pas s'il y aura des contre-parties, mais au moins ça avance. Et s'il y a des avancées, c'est parce que j'ai annoncé des choses en avril. Je les ai au moins réveillés, là-haut, et ça me fait plaisir.

Boudjellal : "Je ne suis consulté sur rien"

Doit-on y voir une contradiction avec les intérêts d'un manager de club pourvoyeur d'internationaux ? Sûrement, car le communiqué ne fait pas mention des "contre-parties" qu'il évoque : Ça viendra, répond-il du tac-au-tac. Sinon, c'est pénalisant pour le club s'il n'y a pas de monnaie d'échange. Et je ne parle pas de billets mais d'hommes. Si on me prend Guilhem Guirado plusieurs semaines, je mets qui ? La question se posera assez vite.

Mourad Boudjellal est, lui, moins enthousiaste que son futur ex-manager. Beaucoup moins même : Ils peuvent prendre les mesures qu'ils veulent à la Fédé mais encore faut-il qu'ils aient les moyens de les appliquer en janvier. N'oublions pas qu'il y aura des élections en novembre. Qu'il y ait des internationaux à libérer, c'était déjà le cas. Il y avait aussi une indemnité, même si on peut la discuter. Maintenant, je veux juste que les choses soient claires. On fera avec de toute façon, on est habitué. Pour ma part, je ne suis consulté sur rien. J'ai lu le compte-rendu, merci, au revoir. On s'adapte, on aura des joueurs qui seront intermittents du spectacle.

Novès égratigné

Durant l'intervalle entre deux matches du Tournoi des 6 Nations, le sélectionneur du XV de France sera désormais le seul décisionnaire en ce qui concerne le fait de laisser les internationaux à disposition de leur club ou pas. Maniant l'ironie à plein régime, Boudjellal a évoqué avec un certain pessimisme cette nouvelle donne : Seul lui décidera. Ce qui est bien, c'est que nous avons un sélectionneur qui est compétent et qui a toujours favorisé l'équipe de France... Ce n'est pas comme si nous en avions un qui avait déjà tenu des propos contre la politique de sélection des joueurs...On va essayer de discuter avec lui mais je sais où ça mènera.

Et le président varois de conclure : Maintenant, je rappelle qu'il y a des élections en novembre et que les choses peuvent changer. Les gens en place ne sont pas éternels. Peut-être qu'ils ont envie de mourir sur scène comme Molière mais je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne solution pour le rugby. Des propos qui ne vont pas réchauffer les relations glaciales entre le patron du RCT et les instantes dirigeantes du rugby français.