Rétro du XV de France: Six Nations, une entame catastrophique
Trois défaites en trois matchs, voilà un constat qui résume à lui seul l’entame catastrophique du dernier Tournoi des Six Nations pour les Français.
Dans la foulée de tests de novembre réussis, le XV de France apparaissait presque comme le favori désigné du tournoi des Six Nations 2013, malgré un calendrier peu évident à appréhender (deux réceptions pour trois déplacements). Pourtant, dès le premier match de la compétition, les rêves de Grand Chelem des Bleus se sont évaporés face à une équipe italienne galvanisée par les 60.000 spectateurs présents au Stadio Olimpico de Rome. Piégés par une percée de Luciano Orquera en début de partie qui conduisait à l’ouverture du score de Sergio Parisse, les hommes de Philippe Saint-André se faisaient à nouveau surprendre peu avant l’heure de jeu par un départ au ras de Martin Castrogiovanni alors qu’ils venaient de prendre l’avantage au tableau d’affichage. Assommée, la France ne trouvait ensuite pas les ressources nécessaires pour combler ce retard et encaissait sa deuxième défaite consécutive en Italie après celle de 2011. Une bien piètre manière de commencer le Tournoi.
Fofana fait taire Twickenham
Alors qu’une réaction était attendue la semaine suivante au Stade de France face au pays de Galles malgré la perte sur blessure du capitaine Pascal Papé, il n’en fut rien et, outre le résultat extrêmement négatif (défaite 6-16), c’est la prestation du XV tricolore qui a inquiété bon nombre d’observateurs. Toutes les belles impressions que les matchs face à l’Australie et l’Argentine avaient laissés entrevoir à l’automne semblaient avoir disparu. Dans ce contexte, le déplacement à Twickenham face à une Angleterre à qui tout réussissait ne laissait présager que peu d’espoirs.
Pourtant, de l’espoir, les Français en ont eu. Au moins pendant une mi-temps grâce à Wesley Fofana et un essai "légende" qui a glacé pendant quelques secondes l’antre du rugby. Le genre de chevauchée rare au cours de laquelle le trois-quarts centre clermontois a passé en revue sept joueurs anglais avant d’aplatir, faisant ainsi rentrer cette action au panthéon des plus beaux essais de l’histoire du XV de France. La suite de la rencontre fut moins à l’avantage des coéquipiers de Thierry Dusautoir qui ne parvenaient à prendre le dessus sur leurs homologues dans aucun secteur. Le score final de 23-13 ne laissait d’ailleurs planer aucun doute sur la domination du XV de la Rose. Engagé dans la compétition avec le Grand Chelem dans le viseur, Philippe Saint-André n’avait après trois rencontres plus que l’ambition d’éviter la cuillère de bois.
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