Lamerat: "Beaucoup d’autres joueurs méritent aussi d’être à ma place"

  • Remi Lamerat lors du troisième match Australie-France à Sydney - 21 juin 2014
    Remi Lamerat lors du troisième match Australie-France à Sydney - 21 juin 2014
  • Rémi Lamerat lors du dernier match opposant Castres à Toulouse au stade Ernest-Wallon - 21 septembre 2013
    Rémi Lamerat lors du dernier match opposant Castres à Toulouse au stade Ernest-Wallon - 21 septembre 2013
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À nouveau appelé par Philippe Saint-André en équipe France pour la tournée de novembre, le centre du CO Rémi Lamerat sait pourtant qu’il lui reste beaucoup de travail à faire pour retrouver son meilleur niveau.

Comment avez-vous accueilli votre sélection en équipe de France pour le stage préparatoire ?

Rémi LAMERAT : Je l’ai appris comme tout le monde dimanche dans les médias. J’étais vraiment très content d’être sélectionné. Avec la victoire en club samedi face à Oyonnax, c’était un super week-end pour moi.

Avez-vous été soulagé d’avoir été appelé par Philippe Saint-André malgré le mauvais début de saison du Castres olympique ?

R.L : On ne peut pas parler de soulagement. Je n’en faisais pas une priorité. Ce n’est pas aux joueurs de décider si on doit être pris ou pas. J’espérais forcément y être en regardant la liste mais beaucoup d’autres joueurs méritent aussi d’être à ma place.

Avez-vous pensé ne pas être appelé à un moment ?

R.L : Honnêtement, je n’y pensais pas du tout. Ce n’est pas encore le moment voulu pour me projeter à deux cent pour cent en équipe de France. Pour le moment, c’est un peu compliqué en club, que ce soit individuellement ou collectivement donc ce n’était pas mon objectif absolu à court terme. On sait tous que c’est avant tout les bonnes performances en club qui font que le sélectionneur nous regarde. L’important pour moi est de réussir avec mon club avant de penser à l’équipe de France.

Le fait d’avoir été appelé peut peut-être nous donner un petit coup de boost pour les prochains matches 

Cette sélection peut-elle vous libérer en club justement en prévision du déplacement de Castres à Lyon ?

R.L : Je l’espère. C’est vrai que le début de saison est un peu poussif de notre part. Voir que le sélectionneur compte toujours sur nous peut apporter un peu de confiance pour continuer à bien travailler et enchaîner les bonnes performances avec le Castres olympique. Le fait d’avoir été appelé peut peut-être nous donner un petit coup de boost pour les prochains matches.

Vous-êtes vous fixé des objectifs à titre personnel pour la tournée de novembre avec l’équipe de France ?

R.L : Non pas vraiment. En début de saison, je savais que cela allait être un peu compliqué pour moi parce que je n’avais jamais enchaîné une année entière avec une tournée. Quand on revient en début de saison, ce n’est pas la même récupération. On fait une préparation un peu plus courte que les autres joueurs et on se projette très vite sur le rugby. L’objectif pour moi était d’abord de me sentir bien physiquement. Vu que le staff de l’équipe de France et celui de Castres communiquent très bien, tout s’est bien passé.

Rory est capable de faire des actions de jeu que d’autres ne sont pas capables de faire

N’est-ce pas un peu compliqué de gérer les deux situations à la fois ?

R.L : J’ai un peu envie de vous dire que ce sont des bons problèmes. Cela peut parfois être un peu compliqué quand on se fait critiquer en raison des performances mais cela fait aussi parti du métier. Ce qui est nouveau pour moi, c’est avant tout de ne pas confondre les deux. Il y a d’abord le club et puis l’équipe de France. Les performances en club attirent l’œil du sélectionneur. Avant de penser à l’équipe de France, la première étape est de faire de bonnes performances en club. J’ai essayé de me concentrer sur cela avant de penser à la sélection.

Y-a-t-il eu une remise en question de votre part après le mauvais début de saison du CO ?

R.L : On a beaucoup parlé entre nous. On essaye de gérer le problème de manière collective. La parole est assez libre entre le staff et les joueurs. On sait tous que la solution viendra d’un changement collectif. Mais qui dit changement collectif dit aussi en faire un peu plus individuellement. Chacun fait son auto critique après les matchs. On a bien vu qu’on n’était pas au même niveau de performance que l’an dernier. Il y a obligatoirement des remises en question mais il faut aussi essayer de garder un minimum de confiance. On n’est pas devenu mauvais du jour au lendemain.

Pouvez-vous nous dire un mot sur la sélection de Rory Kockott ?

R.L : On est forcément content pour lui parce que c’est un copain et un coéquipier. Après, je ne vais pas rentrer dans certaines polémiques. C’est vrai qu’on a de très bons joueurs français à ce poste comme Morgan Parra ou Jean Marc Doussain mais c’est bien aussi d’appeler Rory pour le tester.

Selon-vous, qu’est-ce que Rory Kockott peut apporter à l’équipe de France ?

R.L : Pour ma part, c’est vrai que Rory m’a beaucoup aidé lors des phases finales la saison dernière. C’était nouveau pour moi. Rory a un apport mental assez positif sur le groupe parce que c’est avant tout un gagneur. Il a peut-être apporté une véritable culture de la gagne. Sur ce point, il m’a beaucoup aidé. En sélection, je pense qu’il peut aussi amener tout son talent de match winner. Parfois, Rory est capable de faire des actions de jeu que d’autres ne sont pas capables de faire. C’est peut-être cela que recherche le sélectionneur.

Rémi Lamerat lors du dernier match opposant Castres à Toulouse au stade Ernest-Wallon - 21 septembre 2013
Rémi Lamerat lors du dernier match opposant Castres à Toulouse au stade Ernest-Wallon - 21 septembre 2013
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