Saint-André: "Nous ne voulons pas les tuer"

Par Rugbyrama
  • Saint-André - XV de France - 6 septembre 2013
    Saint-André - XV de France - 6 septembre 2013
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Depuis dimanche soir, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André a retrouvé les trente joueurs convoqués pour un stage de trois jours préparatoire à la tournée du mois de novembre. L'occasion pour lui de présenter le contenu de ce stage et ses objectifs.

Comment se déroule ce stage de trois jours ?

Philippe SAINT-ANDRE: C’est un stage inhabituel et rafraîchissant. D’abord, il était important de pouvoir débriefer la tournée en Nouvelle-Zélande. Ensuite, ce stage de trois jours, loin de toute compétition et de test-match, nous permet de travailler notre organisation, nos systèmes, les replacements offensifs et la défense. Là, nous sommes vraiment sur du travail de détail. Nous pouvons même organiser des entretiens individuels et collectifs. Très souvent, lorsque nous préparons un test-match en cinq jours, nous n’allons uniquement qu’à l’essentiel.

Est-il plus facile de travailler sans la pression d’un match à venir ?

P.S-A: On sent qu’il y a moins de pression car nous ne sommes qu’à quarante jours du premier test. Mais dès que l’on commence à parler des All Blacks, de ce que nous voulons mettre en place, on sent de l’excitation, de la concentration et de la détermination. Les joueurs ont envie de faire partie des 23 qui joueront les tests. L’ambiance est donc décontractée, mais aussi très concentrée dès que l’on parle des tests et du contenu que nous souhaitons y mettre.

Comprenez-vous la problématique des clubs qui préparent la prochaine journée de championnat sans leurs internationaux ?

P.S-A: Nous comprenons la problématique des clubs. Voilà pourquoi ces séances se déroulent à très faible intensité et sans opposition réelle. Nous avons été tous les trois (avec Yannick Bru et Patrice Lagisquet, NDLR) entraîneurs de clubs, nous n’allons donc pas durant ces trois jours faire disputer trois matchs aux joueurs. Nous essayons donc d’optimiser au maximum ces trois jours, tout en sachant que nous ne voulons pas les "tuer". Nous aussi, nous en aurons besoin au mois de novembre.

Quel sera l’objectif de cette tournée du mois de novembre ?

P.S-A: L’objectif de cette tournée, il est simple. Nous allons affronter les deux meilleures nations du monde (Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud, NDLR) et entre les deux, nous allons affronter les Tonguiens qui nous ont battu lors du dernier Mondial. Ce sera d’abord de rivaliser. Et ensuite, si possible, de gagner ces matchs. C’est l’occasion de se tester à deux ans de la Coupe du monde.

Pensez-vous gagner du temps dans la perspective du rassemblement avant le premier test de novembre ?

P.S-A: Nous serons effectivement, à ce moment-là, plus sur de la récupération. L’aspect collectif, conquête et défense, aura déjà été un peu travaillé durant ces stages. Il faudra simplement espérer que les joueurs n’auront pas tout oublié dans quarante jours.

Peut-on alors imaginer que le groupe présent durant ce premier stage sera quasi-identique au mois de novembre ?

P.S-A: Il peut y avoir des méformes, des blessures, des nouveaux joueurs qui traversent le terrain. L’équipe de France appartient à tout le monde. On suit le Top 14. Les deux nouveaux joueurs (Slimani et Guitoune, NDLR) en sont de bons exemples. Slimani est devenu titulaire indiscutable au Stade français, Guitoune est meilleur marqueur du championnat. Cela prouve que nous suivons les performances de chacun. Et à partir du moment où tu es français, titulaire en club et que tu es bon en championnat, tu es potentiellement sélectionnable en équipe de France. Mais la liste des trente joueurs du mois de novembre sera à 80 ou 90% identique à celle d’aujourd’hui.

Discutez-vous de la convention, qui n'est toujours pas renouvelée avec la LNR, avec le président Pierre Camou ?

P.S-A: Bernard Laporte en parlait il y a douze ans, moi j’en parle depuis deux ans. Je préfère que nous nous concentrions sur les tests de novembre. Mais je constate que nous sommes la seule grande nation du rugby à ne pas avoir de "deal" avec les clubs. Ce n’est pas normal. Nous faisons partie des dix meilleures nations du monde. Les neuf autres ont un accord, pas nous. J’espère que nous saurons trouver des solutions intelligentes pour le rugby français.

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