Papé: "On a 80 minutes à tout donner"

  • Papé - 12 novembre 2013 - XV de france
    Papé - 12 novembre 2013 - XV de france
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Pascal Papé, le deuxième ligne des Bleus, estime que le match contre l'Afrique du Sud samedi constitue le moment idéal pour "valider tous les progrès sur un match référence" après une année difficile.

Comment abordez-vous ce dernier match ?

Pascal PAPE: C'est notre dernier match de l'année. On est conscient que réaliser une belle prestation serait une tournée réussie alors qu'avec une nouvelle défaite, on serait encore un peu dans la nasse. On a une grosse pression mais pas forcément négative.

Après ses deux premiers test-matches, on sent que vous gagnez en confiance...

P.P: Il y a beaucoup de mieux, c'est une certitude. Face aux Tonga, il y a eu la victoire et c'était la priorité, mais ce n'est pas une référence dans l'aboutissement. Samedi, on a l'occasion de finir la tournée du mieux possible en battant la deuxième meilleure équipe du monde. On sait ce qui arrive, c'est du poids lourd, très costaud, ce sera un gros combat.

Quelle est la différence entre les All Blacks et les Springboks ?

P.P: Ça n'a rien à voir en termes de jeu mais c'est tout aussi efficace. C'est une équipe brute qui joue sur la puissance, qui use physiquement l'adversaire. Il y a moins d'incertitude que chez les Blacks mais ça marche tout aussi bien. On sait que physiquement, il ne faudra pas subir.

Vous sortez de deux matches usants physiquement. Dans quel état est le groupe ?

P.P: Ça va. L'effectif a pas mal tourné sur le match des Tonga. On a fait des semaines allégées, on a de la fraîcheur. On ne va pas se cacher derrière ça. On a 80 minutes à tout donner. C'est le moment de valider tous les progrès sur un match référence face aux dauphins des All Blacks.

Papé: "Si tu n'es pas prêt, tu dérouilles"

Le bilan des Français face aux Sud-Africains n'est pas mauvais. Comment l'expliquez-vous ?

P.P: Je ne sais pas... C'est un peu dans la culture. Chaque fois que la France joue face à des nations dites plus fortes, on l'appréhende mieux. Inconsciemment, ce sont des équipes où tu sais que ça va être difficile. Quelquefois, jouer avec la trouille permet de se sublimer.

Il y a une trouille physique face aux Springboks ?

P.P: En tout cas, c'est une nation contre laquelle si tu n'es pas prêt, tu dérouilles. C'est toujours de l'affrontement direct, très frontal.

En 2009, ça avait été un des éléments premiers de la victoire du XV de France...

P.P: Oui, il ne faudra pas s'échapper dans le combat. Ils sont un peu plus lourds que nous mais je ne pense pas qu'ils soient surhumains ou surpuissants. Si on est prêt dans nos têtes et que physiquement on a envie d'avancer, il sont comme les copains, ils vont tomber aussi. On a envie de se concentrer sur notre état d'esprit, ce qu'on veut faire. C'est peut-être le plus gros challenge de la tournée. C'est une équipe qui est normalement plus forte que nous. Marquer les esprits ferait du bien à tout le monde.

Pour les avants, c'est un gros défi...

P.P: Il va falloir les faire douter là où ils sont forts, c'est-à-dire devant. Il va falloir bien défendre sur leurs ballons portés. 80% de leurs touches se finissent par un ballon porté et en général, c'est une pénalité ( ...). C'est leur fonds de commerce, on le sait. Après, on n'est pas mal aussi à ce niveau-là (...). Ils n'ont pas l'habitude de subir dans ce compartiment-là. Si on arrive à les faire douter sur leurs points forts, on aura une opportunité.

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