Dopage: Bénézech pense avoir été traité à la cortisone à son insu en 1995

Par Rugbyrama
  • Laurent Benezech a été relaxé par la justice
    Laurent Benezech a été relaxé par la justice
Publié le Mis à jour
Partager :

Auditionné au Sénat ce jeudi, l’ancien pilier international, Laurent Bénézech, a affirmé avoir reçu un traitement à la cortisone à son insu lors du Mondial 1995.

Quasiment deux mois après son pavé dans la mare sur le dopage dans le rugby, l’ancien pilier international, Laurent Bénézech (15 sélections) en a remis une couche ce jeudi lors de son audition devant le Sénat par la commission d’enquête sur l’efficacité de la lutte contre le dopage. Il a ainsi confié : "J'ai une conviction forte que sur cette période (Coupe du monde 95, ndlr), j'ai été traité à la cortisone."

Bénézech : "Traité à la cortisone sans en avoir été informé"

L’ancien joueur de Toulouse, du Racing club de France, des Harlequins et de Narbonne a ensuite étayé son raisonnement en évoquant une opération subie en 1999 à la suite d’un décollement de rétine, et au cours de laquelle il a reçu un traitement à la cortisone. "J'ai découvert une certaine euphorie physique, je ne ressentais plus de fatigue (...) Or ce ressenti me révèle que je l'avais déjà eu à un moment donné précis de ma carrière[…] J'ai travaillé sur mon souvenir. Je me suis souvenu d'un mode de fonctionnement d'équipe, où nous les joueurs étions personnellement responsables de notre propre boisson pendant les entraînements, avec des bidons personnalisés, et nous avions été sensibilisés au fait de ne pas prendre celui des autres, officiellement pour des risques de maladies."

Puis il a précisé : "Au moment des prises alimentaires, on nous donnait des produits qui étaient censés être des fortifiants et qui me paraissaient moi, à l'époque, naturels. Quand j'ai remis les pièces du puzzle ensemble, je me suis retrouvé avec la conviction forte que sur cette période j'avais été traité à la cortisone, sans en avoir été informé et sans mon accord. Cette période, c'était la Coupe du monde 95 avec l'équipe de France de rugby […] Il semblerait, et j'en ai la conviction, qu'on ait eu un accompagnement médicalisé de la performance. J'en ai la certitude sur la cortisone." Pour rappel, les Français avaient alors été demi-finalistes, battus par les Springboks, futurs vainqueurs et hôtes de la compétition.

Le staff du XV de France et la FFR dans le viseur

Interrogé alors sur les responsabilités de chacun, il a pointé du doigt, le médecin, Marc Bichon, le manager du XV de France d’alors, Pierre Berbizier, ainsi que le président de la Fédération française de l’époque, Bernard Lapasset. "L'équipe de France avait un médecin responsable qui était Marc Bichon, un manageur qui était Pierre Berbizier. Je ne pense pas que Marc Bichon ait pris de son fait la responsabilité de mettre en place un protocole médicalisé sans en référer au manageur général. Et le manageur général Pierre Berbizier - que je connais bien pour l'avoir eu aussi en entraîneur de club - je ne pense pas qu'il ait pris la décision sans en référer au président de la Fédération française de rugby de l'époque."

Voilà qui devrait une nouvelle fois susciter de nombreuses réactions dans le monde de l’ovalie.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?