Bastareaud: "J’ai perdu trop de temps"

  • Bastareaud - XV de France - 15 juin 2013
    Bastareaud - XV de France - 15 juin 2013
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Non retenu pour le premier test-match contre la Nouvelle-Zélande, Mathieu Bastareaud est de retour pour affronter le Tonga samedi au Havre. Un retour qu’il savoure et dont il espère tirer profit.

Comment aviez-vous vécu votre non sélection pour le premier test-match face à la Nouvelle-Zélande?

Mathieu Bastareaud: C’est le choix des coachs, je le respecte. Il y a beaucoup de concurrence à mon poste. Aujourd’hui, j’ai la chance de revenir dans le groupe. Tant mieux pour moi. Si je dois repartir en club après cette rencontre, je continuerai à travailler. Je ne me prends plus la tête avec ce genre de considération, j’ai perdu trop de temps par le passé

Ressentez-vous une pression supplémentaire sur cette deuxième rencontre?

M.B.: J’ai envie de faire un bon match, de mettre de l’incertitude dans la tête du sélectionneur. Mon objectif, c’est que leur poser un casse-tête, comme tous les joueurs présents dans le groupe. De montrer aux entraîneurs qu’il y a plusieurs solutions à tous les postes. Si j’ai la chance de jouer, ce sera mon objectif.

Avez-vous le sentiment d’offrir une alternative très différente au poste de trois-quarts centre?

M.B.: Par rapport aux autres joueurs, j’ai un jeu et un physique atypique. D’autres jouent davantage sur leurs qualités de vitesse, sur le maniement du ballon, quand je suis plus sur le défi physique. Maintenant, j’ai réussi à faire évoluer mon jeu, à faire jouer mes partenaires avant ou après contact. J’essaie d’être plus complet, mais il y a une différence entre ce qu’on me demande à Toulon et ce qu’on me demande en équipe de France.

Justement, vous évoquez le défi physique. N’allez-vous pas être servi avec les Tonguiens?

M.B.: C’est clair (rires). En défense, il va falloir rentrer les têtes. Mais attention, eux aussi ont réussi à faire évoluer leur jeu. Avant, c’était quatre-vingt minutes de combat, mais on a vu sur les vidéos que désormais, ils sont un peu mieux organisés et n’hésitent pas envoyer du jeu. Maintenant, c’est évident qu’il faudra répondre présent dans le combat, sinon on va se faire bouger. D’autant plus qu’ils viennent de perdre contre la Roumanie. Je pense qu’ils vont être un peu agacés.

L’opposition apparaît tout de même moins relevée que face au Blacks...

M.B.: Attention, le Tonga n’est plus une petite nation. Ils l’ont prouvé lors de la dernière Coupe du monde, justement face au XV de France.

Justement, avez-vous évoqué le souvenir de cette défaite avec ceux qui ont participé à cette rencontre de Wellington?

M.B.: Non. Et je pense que c’est mieux comme ça.

Pensez-vous, sur le plan de la stratégie, que l’équipe de France peut aborder le match face au Tonga de la même manière que face à la Nouvelle-Zélande?

M.B.: Il faut garder la même dynamique, la même ligne conductrice. J’ai regardé le match contre les Blacks à la télévision, il y a eu des choses très intéressantes. Malheureusement, nous n’arrivons pas à scorer sur nos temps fort. Évidemment, c’était la défense des champions du monde en titre. Ce n’est pas rien. Il faut conserver cette même envie de faire vivre le ballon et d’attaquer. Gardons notre identité, notre dynamique de progression.

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