La mêlée au cœur

  • Papé - France Nouvelle Zélande - 9 novembre 2013
    Papé - France Nouvelle Zélande - 9 novembre 2013
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Au défi physique frontal que leur imposeront les Tonga, les Bleus pourront répondre par une force collective supérieure. Devant notamment, en mêlée en particulier, comme nous l'explique Yannick Forestier.

Victoire impérative samedi pour les Bleus au Havre. Victoire impérative pour Philippe Saint-André, obligé de gagner après quatre défaites de rang face aux All Blacks et un bilan en 2013 peu reluisant pour le sélectionneur du XV de France (une victoire en neuf rencontres). La France, pour redorer son blason, se voit offrir les Tonga qui les avaient battus en match de poules lors de la Coupe du monde 2011, pour leur dernière confrontation. Des Iliens, les Bleus se méfient principalement de l'agressivité, du défi physique que ne manqueront pas de leur imposer les coupeurs de tête, et fourbissent leurs armes pour ne pas retomber dans le piège polynésien.

Pour ce faire, le XV de France dispose, a priori, d'une force collective qui manquera aux Tonga. Devant notamment, comme nous l'expliquait Frédéric Michalak: "S'il faut marquer cinq essais grâce à des groupé-pénétrants, cela me va", affirmait le demi d'ouverture polyvalent de Toulon cette semaine à Marcoussis. La France dispose encore d'une mêlée sur laquelle elle s'était déjà appuyée face aux All Blacks pour les faire douter. Il a pourtant fallu le pousser patiemment pour faire dire à Yannick Forestier, pilier gauche de Castres et des Bleus, que la mêlée française avait bel et bien dominé son homologue néo-zélandais: "C'est tellement aléatoire, a-t-il concédé. En plus de nécessiter une remise en question à chaque fois qu'il faut en disputer une, la mêlée est aujourd'hui soumise à de grosses différences selon la façon dont elle est arbitrée. Des arbitres aiment voir un peu d'impact, d'autres pas du tout, d'autres encore se penchent sur la position des bras. Il faut alors rester humble sur ce secteur".

Réitérer la performance des All Blacks

Pour parler des mêlées, Yannick Forestier aime se référer aux anciens qui lui ont inculqué les secrets de ce secteur de jeu sacré en France. "Il est impossible de remporter toutes les mêlées au cours d'une partie, affirme-t-il. Mais un bon moyen de savoir si l'on a dominé son adversaire ou non durant un match, c'est de se référer aux cinq ou six mêlées disputées à des moments ou des endroits clés. Si on remporte celles-ci alors oui, on peut éventuellement dire que l'on a dominé son adversaire. C'est ce que me disaient les anciens piliers que j'ai côtoyé durant ma carrière. Je suis assez d'accord".

Face aux All Blacks au Stade de France, les Bleus n'ont effectivement pas remporté la mise à chaque fois, mais ils ont récupéré des pénalités sur toutes les mêlées "à ne pas perdre". Il leur faudra réitérer cette performance face aux Tonga. Pour gagner enfin, comme ils en sont désormais obligés.

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