Bru: "Un sentiment de revanche envers nous-même"

  • Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France - mars 2014
    Yannick Bru, entraîneur des avants du XV de France - mars 2014
  • Yannick Bru, Phillippe Saint-André et Patrice Lagisquet en discussion - novembre 2014
    Yannick Bru, Phillippe Saint-André et Patrice Lagisquet en discussion - novembre 2014
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L'équipe de France est toujours à Marseille en ce début de semaine. Ce lundi, Yannick Bru, l'entraineur des avants, était présent lors du point presse. L'occasion pour lui d'évoquer le jeu des "gros" du XV de France face au Fidji mais également d'évoquer l'Australie, futur adversaire.

On imagine que la victoire de samedi a fait du bien dans tous les domaines...

Yannick BRU: Avec la victoire, l'engouement est différent et la bonne humeur est là. Et forcément la cohésion est renforcée. C'est important, mais il ne faut pas manquer de lucidité. On a battu la douzième nation mondiale. Il y avait une forme de logique à battre les Fidji. Le plus gros morceau maintenant est samedi soir. Le match face aux Fidji doit servir de fil conducteur, même si l'on sait qu'il y a beaucoup de choses à améliorer.

Comment avez-vous jugé le match de vos avants face aux Fidji ?

Y.B.: On a été performants dans le petit jeu d'avants, dans la dynamique autour du 9 et la relance du jeu. Dans ce secteur là, nous avons eu pas mal de vitesse et de précision. C'était intéressant. Cependant, on perd quatre ballons en touche dont deux liés à nos erreurs avec un lancer pas droit et une déviation pas assurée. Ce sont des détails que l'on doit corriger. Pour la mêlée fermée, les appuis étaient très compliqués sur la pelouse du Vélodrome. C'était difficile pour nos piliers d'être bien stables. On va essayer d'être plus solide face à une mêlée australienne performante.

Lors de ce match, vous avez lancé Xavier Chiocci pour son premier match en équipe de France. Comment l'avez-vous trouvé ?

Y.B.: Il a vu que les arbitres ne passaient rien sur sa position de hanche. Il a été pénalisé deux fois dont une très sévèrement. Mais la réalité du niveau international demande une rigueur supplémentaire dans le respect de la règle, car on sait que la mêlée est arbitrée différemment qu'en Top 14. Cependant, il a montré une réactivité et une présence dans le jeu qui sont prometteuses pour la suite.

On s'était dit que ce n'était pas digne du niveau du XV de France

Est-ce qu'il y a un sentiment de revanche au moment de retrouver les Wallabies après la tournée catastrophique en Australie ?

Y.B.: Le calendrier veut une certaine excitation au mois de novembre car on retrouve ces nations qui nous ont dominés en été. Les Anglais ont perdu trois fois face à la Nouvelle-Zélande, ils les ont reçu là. Nous avons été battus trois fois en Australie et on les reçoit samedi. Il y a un sentiment de revanche mais envers nous-même et l'envie de voir notre capacité à affronter les meilleures nations mondiales. S'il y a une revanche, c'est par rapport à notre niveau de performance, non par rapport à l'Australie.

Après cette tournée, l'ensemble du groupe semblait très affecté. Notamment après la dernière rencontre...

Y.B.: Sur le dernier match, on avait senti une apathie sur le plan mental. Les Australiens avaient étalé leur puissance et nous avaient balayés sur les lignes d'avantage. On avait manqué un nombre de plaquages incalculable. On s'était dit que ce n'était pas digne du niveau du XV de France. Dans le staff, on s'en voulait aussi car on avait dû louper quelque chose cette semaine-là pour avoir eu un non-match comme celui-là.

Dans quel secteur l'équipe de France devra être performante pour lutter face à ces Australiens ?

Y.B.: Il faut avoir une performance complète pour essayer de les battre. Ils ont montré lors de leurs derniers matchs qu'ils étaient complets. On ne peut pas réduire leurs armes à certains secteurs de jeu, ce serait faire une grosse erreur. On doit être bon en défense, en attaque, dans la concentration dans les duels... On a envie de faire mieux que lors de la tournée d'été en essayant de faire tomber une des meilleures nations du rugby.

Yannick Bru, Phillippe Saint-André et Patrice Lagisquet en discussion - novembre 2014
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