Le Grand Stade, les Bleus et le rugby amateur : les 3 thèmes majeurs de la campagne

Par Rugbyrama
  • Une vue du futur Grand Stade de la FFR - Crédit: FFR
    Une vue du futur Grand Stade de la FFR - Crédit: FFR
  • Pierre Camou
    Pierre Camou
  • Bernard Laporte, candidat au poste de président de la FFR - 2 juillet 2016
    Bernard Laporte, candidat au poste de président de la FFR - 2 juillet 2016
  • Alain Doucet lors de la soirée de lancement de sa campagne - Photo : Marc Bruno
    Alain Doucet lors de la soirée de lancement de sa campagne - Photo : Marc Bruno
Publié le Mis à jour
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ÉLECTIONS FFR - Grand Stade, XV de France et monde amateur : trois sujets majeurs se sont dégagés lors de la campagne pour la présidence de la Fédération française de rugby (FFR).

Au stade de la discorde

Si Alain Doucet, secrétaire général de la FFR jusqu'en juillet, s'est présenté contre Pierre Camou, c'est en raison de son opposition au Grand Stade que l'institution souhaite construire à Ris-Orangis (Essonne). Selon lui et Bernard Laporte, la construction d'une enceinte de 80 000 places mettrait en péril l'avenir financier de la FFR. Laporte souhaite à la place entrer au capital du consortium du Stade de France, et renégocier à des conditions plus avantageuses la convention qui lie les deux parties. Doucet, de son côté, veut réaffecter les crédits prévus pour le Grand Stade à des projets de développement territorial (amélioration et création de terrains par exemple).

Face aux tirs nourris de ses adversaires, le président sortant Pierre Camou, convaincu que la Fédération doit se doter de son propre stade pour augmenter ses ressources, a multiplié les déclarations rassurantes : la décision finale reviendra aux clubs réunis en assemblée générale et le projet sera de toute façon arrêté si le tour de table financier n'est pas bouclé ou en l'absence de garanties fermes en matière de desserte par les transports.

Pierre Camou
Pierre Camou

Les Bleus reviennent dans le jeu

La vitrine du rugby français, ébréchée par le fiasco de la Coupe du monde, a ressurgi dans la dernière ligne droite de la campagne. Laporte a ainsi affirmé qu'il maintiendrait en poste le sélectionneur Guy Novès s'il était élu. Au passage, il accuse les soutiens de Camou de faire courir le bruit inverse au moment où les Bleus séduisent de nouveau.

Il veut par ailleurs "vendre" le maillot des Bleus à un sponsor et placer les internationaux sous contrats fédéraux, exclusifs ou partiels. Pour améliorer la compétitivité du XV de France, il propose aussi de limiter le nombre de joueurs non sélectionnables dans les championnats professionnels et en Fédérale 1 (3e division). Et imposer comme critère de sélection la nécessité d'être ressortissant français.

Bernard Laporte, candidat au poste de président de la FFR - 2 juillet 2016
Bernard Laporte, candidat au poste de président de la FFR - 2 juillet 2016

Camou met lui en avant la nouvelle convention, négociée avec la Ligue et qui élargit la mise à disposition des internationaux auprès du XV de France. Et pour favoriser l'émergence de jeunes talents français, il veut repenser la règle des jokers médicaux, améliorer celle des JIFF (joueurs issus des filières de formation) et créer une équipe de France des moins de 23 ans. Doucet veut aussi une équipe de France Espoirs et effectuera un "bilan" de la convention.

Des amateurs dragués

"La Fédération, c'est vous !" : Bernard Laporte a axé sa campagne sur les clubs amateurs, étouffés par les règlements imposés par la Fédération. Il veut donc mettre en place un choc de simplification et plus largement réformer et décentraliser la gouvernance de la FFR, qu'il juge archaïque et arc-boutée sur la défense de ses prébendes. Laporte propose notamment de dissoudre le comité directeur, limiter à deux le nombre de mandats des élus et réduire de 10% les frais de fonctionnement de la Fédération.

Comme Laporte, Doucet veut supprimer les matches professionnels télévisés du dimanche après-midi, accusés de faire de l'ombre aux amateurs, réformer la gouvernance de la FFR et alléger les contraintes pesant selon lui sur les clubs. Ceux-ci seront par ailleurs consultés, par référendum, sur les grandes questions impliquant durablement la Fédération.

Alain Doucet lors de la soirée de lancement de sa campagne - Photo : Marc Bruno
Alain Doucet lors de la soirée de lancement de sa campagne - Photo : Marc Bruno

Camou rétorque qu'il a déjà engagé pendant ses deux premiers mandats une réforme de la gouvernance - qu'il entend poursuivre - et simplifié les démarches administratives. Surtout, il s'émeut de l'image de gros pardessus que Laporte donne des dirigeants fédéraux, dont il veut restaurer l'image. Il propose aussi d'imposer aux membres du comité directeur une charte éthique.

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