Johnston: "Ma vie est devenue française" 

Par Rugbyrama
  • Census Johnston - Samoa - octobre 201
    Census Johnston - Samoa - octobre 201
Publié le Mis à jour
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Le pilier des Samoa, Census Johnston, est partagé entre son pays d’origine, qu’il représente avec honneur, et la France, où il a bâti sa carrière de joueur.

Sa silhouette, massive (1,89m ; 130kg), est bien connue des pelouses du Top 14. Samedi, c’est sur celle du Stade de France que Census Johnston battra le fer face aux Bleus. Une rencontre à la saveur bien particulière pour ce joueur, qui a principalement construit sa carrière en France. Une aventure qui a débuté à l’orée des années 2000 lorsqu’il débarqua en Fédérale 1 du côté de Coarraze-Nay. "Dans mon club de Ponsonby Rugby, à Auckland, un de mes entraîneurs m'a demandé si je voulais aller jouer en France quelques mois, j'ai dit "OK". J'aimais bien la mêlée, je savais que les Français adoraient la mêlée", raconte Johnston. Puis, ce dernier est parti. Avant de revenir à Biarritz. Et d’enchaîner à Toulouse après un intermède aux Saracens de Londres. "Je savais que je reviendrais en France".

Novès: "Une référence"

Depuis 2009, Johnston s’est épanoui à Toulouse, décrochant deux titres de champion de France et une H Cup. Et tout le monde loue ses qualités au poste stratégique de pilier droit. "C'est devenu une référence grâce à son travail", souligne le manager toulousain, Guy Novès. "Il est très fort physiquement mais aussi très technique pour un pilier. Il va très vite. En un-contre-un, il peut aussi bien mettre un crochet ou vous rentrer dedans", complète Yannick Nyanga, son partenaire de club, qu’il affrontera samedi.

En France, Johnston est heureux. Il envisage même d’y rester après sa carrière. "La France est pour moi une grande expérience, en termes de vie et de rugby. Ma vie est devenue française". Mais samedi, il fera abstraction de tout cela et défendra les couleurs des Samoa. Même s’il n’a vécu que trois mois là-bas. "Ce maillot représente mes parents, qui sont nés aux Samoa, notre culture. Nous sommes un peuple fier et le rugby est une religion là-bas. Quand l'équipe de rugby va bien, le peuple est heureux". Il tente de maintenir des liens avec son pays d'origine, notamment pour ses enfants nés à Londres et Toulouse. "J'essaie de leur apprendre le samoan mais quand je leur parle, ils disent: "C'est quoi cette langue ?". Mes enfants sont français, ils vivent à la française, vont à l'école française... Mais samedi, il faudra qu'ils soutiennent leur père !".

Retrouvez également ce vendredi, dans Midi Olympique, un entretien avec Census Johnston...

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