Bru: "L'Argentine, un challenge important"

Par Rugbyrama
  • Bru - France - 10 novembre 2012
    Bru - France - 10 novembre 2012
Publié le Mis à jour
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Pour Yannick Bru, l'entraîneur des avants du XV de France, qui dresse ici l'état des lieux du groupe tricolore, la prochaine rencontre face à l'Argentine samedi à Lille s'inscrit dans la continuité du premier test face à l'Australie.

Comment se situe le groupe physiquement ?

Yannick BRU: Les joueurs sont éprouvés physiquement. Nous n'avons pas l'habitude d'une telle intensité. Il y a eu deux jours de récupération de qualité tant d'un point de vue physique que mental (les joueurs se sont divertis lundi après-midi avec un paint-ball, NDLR). L'entraînement de ce matin (mardi, NDLR) s'est bien déroulé. Il y a eu de l'implication et de la concentration. De l'émulation aussi. Les joueurs ont envie de rester dans la continuité.

Avez-vous été surpris par les 45 minutes de temps de jeu effectif ?

Y.B: S'il y a une surprise, elle tient en notre capacité à gagner un match avec un telle débauche d'énergie. Notre crainte se situait sur le dernier tiers du match. Mais, nous n'avons pas été surpris sur le temps de jeu effectif car les Australiens ont l'habitude de garder le ballon sur le terrain, de peu utiliser le jeu au pied et d'imposer de longues séquences de conservation, notamment face aux équipes du Nord.

Après un match aussi abouti que celui de samedi dernier, est-ce plus facile de se concentrer sur son propre jeu ?

Y.B: C'est un peu notre façon de voir les choses, que l'on gagne ou que l'on perde. Nous passons tellement peu de temps ensemble que notre objectif est d'assurer surtout notre propre progression. On s'attache d'abord à bien débriefer ce que l'on a fait. Maintenant, il y a toujours une part d'adaptation à l'adversaire.

Le sentiment d'urgence est-il le même que durant le Tournoi des 6 nations ?

Y.B: Il me paraît moins important. Et ce ne sont pas des paroles en l'air. Lors de la tournée en Argentine en juin dernier, nous avons senti que quelque chose se passait dans ce groupe. Il y a eu des échanges vraiment très positifs. Les joueurs posaient de bonnes questions. Heureusement, cela s'est traduit par ce bon match face à l'Australie qui permet d'assurer une forme de continuité. On sent qu'il y a un petit acquis. Maintenant, il faut être prudent. Avec l'équipe de France, ce qui paraît parfois acquis par l'encadrement ne l'est par les joueurs. Mais, malgré cette crainte-là, nous sentons une avancée sur notre système défensif. Mais aussi sur nos repères offensifs. Certaines choses semblent mieux intégrées. Ce n'est pas forcément ce que l'on ressentait durant le Tournoi des 6 Nations où à chaque séance, c'était du rabachâge.

Après le ressort de la peur face à l'Australie, quel sera le levier psychologique avant d'affronter l'Argentine pour maintenir le groupe sous pression ?

Y.B: C'est tout simplement la deuxième nation du Sud car les Argentins viennent aussi de passer quatre mois et demi ensemble. Cette équipe est en constant progrès. On sent plus d'ambitions dans leur jeu offensif, tout en conservant leurs qualités hormonales. Elle a souvent rivalisé avec ses adversaires dans les Four-Nations. A l'exception du match contre la Nouvelle Zélande, où les Blacks étaient en état de grâce, elle a toujours atteint l'heure de jeu en étant dans la partie. Pour nous, c'est donc un challenge important.

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