Clerc: "Les choses sont peut-être plus pointues"

Qu'a apporté le nouvel encadrement des Bleus ?

Vincent CLERC: Une approche et une méthode différentes. Les trois nouveaux entraîneurs ont leur propre vision, un autre vécu personnel, une autre expérience et ils nous transmettent cela, notamment dans le contenu de ce qu'ils proposent.

Apportent-il plus de précisions ?

V.C.: Sur certains points, les choses sont peut-être plus pointues, plus poussées. Même s'il est difficile de comparer, il y a quelques schémas plus construits.

Nouveau staff et nouveau système de jeu. L'aurez-vous suffisamment assimilé samedi ?

V.C.: On essaye avant tout de faire des choses simples pour ne pas trop s'y perdre. Le plus dur est de trouver la relation entre avants et trois-quarts. Sur les premiers temps de jeu, c'est assez facile. C'est après trois ou quatre temps que c'est différent. Alors cela aide d'avoir une grosse base de Mondialistes. Et puis, Wesley (Fofana, N.D.L.R.) a ses repères avec Aurélien (Rougerie, N.D.L.R.) et Julien (Malzieu, N.D.L.R.) a ses habitudes en équipe de France. Cela fait un bon socle commun.

Que change le titre de vice-champion du monde ?

V.C.: On a envie de confirmer dans la continuité. Quelque part, l'équipe de France a gagné ce statut de vice-championne du monde. Il donne des responsabilités. Désormais, il faut s'imposer sur la régularité. C'est excitant comme challenge. Mais attention, ce titre ne nous met à l'abri de rien. L'an passé, les défaites contre l'Italie ou le Tonga ont été dures à digérer. J'ose espérer que cela ne se reproduira pas.

Le sélectionneur a répété qu'il avait une vision à court terme. Cela veut dire remporter le Tournoi ?

V.C.: Pas besoin de nous le faire ressentir. Nous avons tous envie de remporter de suite la compétition. Cette année, le calendrier est censé être plus favorable. Une victoire finale permettrait de prendre confiance et de travailler ensuite dans la sérénité.

A titre individuel, que représente le fait d'être titulaire dans la première équipe concoctée par Philippe Saint-André ?

V.C.: Je suis juste content. C'est une sorte de rentrée des classes et il est toujours agréable de débuter. Tout le monde repart de zéro, comme ce fut le cas avec Bernard Laporte ou Marc Lièvremont, et la remise en question sera de toute façon permanente. Après, il est certain que c'est une marque de confiance mais il faut savoir la confirmer. Philippe a décidé de s'appuyer sur les Mondialistes pour avoir davantage de repères. Cela devrait faciliter le travail.