Les Bleues s'offrent une demie

La France jouera donc sa demi-finale face à la Nouvelle-Zélande, et l'Angleterre affrontera de son côté l'Australie. Non, nous ne parlons pas de rugby masculin mais bien des Féminines qui disputent en ce moment la Coupe du Monde à Londres. L'histoire aime juste se répéter. Et les Françaises rencontreront mercredi les Blacks Ferns en demi-finale pour la troisième fois consécutive de leur histoire après avoir battu facilement le Canada (23-8). Pourtant, le récit des Françaises n'avait pas débuté de la meilleure des façons. Les Bleues avaient gagné difficilement la Suède (15 à 9), lors d'une rencontre qui semblait largement à leur niveau. Il aura donc fallu d'une simple prestation indigeste pour attirer les foudres des grandes nations du rugby. En s'offrant une place en demie finale, les Féminines ont remis les pendules à l'heure le week-end dernier en réalisant leur septième victoire sur le grand rival nord-américain. "Ce n'est pas le match référence, expliquait dans Midi Olympique le coach Nathalie Amiel, mais le plus complet. Par rapport aux prestations face à la Suède et l'Écosse, nous montons crescendo. " Ne reste donc plus qu'à mettre un terme à la domination des Blacks Ferns, triples tenantes du titre.

"Pas imbattables"

La référence du rugby féminin serait donc prenable. C'est en effet ce qu'affirment certains techniciens de la discipline : "Les Blacks Ferns ne sont pas imbattables." Preuve en est la défaite en novembre dernier face à l'Angleterre à Twickenham (10-3). Leur effectif est aussi l'un des plus âgé à l'image de l'ouvreuse néo-zélandaise Anna Richards qui va souffler ses 46 bougies en décembre prochain. Toutefois, elle a la particularité d'avoir disputé la Coupe du Monde 1991 et d'avoir remporté celles de 1998, 2002 et 2006. "C'est une joueuse qui a le geste juste", précise Nathalie Amiel. L'objectif des Tricolores et donc de déjouer les Néo-Zélandaises à l'instar de la rencontre glorieuse face au Canada.

Une finale historique

Lors des deux dernières rencontres entre la France et la Nouvelle-Zélande, les prestations des Bleues à ce stade des demi-finales s'étaient alors soldées par deux défaites : 10 à 40 au Canada en 2006 et 0 à 30 en Espagne quatre ans plus tôt. "À l'époque, nous avions un gros complexe d'infériorité, déclare le manager Francis Cadène. Nous nous mettions dans l'idée que c'étaient des monstres. L'équipe de cette année prend la Nouvelle-Zélande pour un adversaire comme les autres." Les deux équipes ont par ailleurs l'habitude de s'affronter puisqu'elles en sont à leur cinquième confrontation à ce jour, dont trois en demie. L'équipe de France tentera donc d'écrire une nouvelle page de son histoire en accédant historiquement à la finale.