McCaw: suivez le guide !

Par Rugbyrama
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Après deux mois d'absence, Richie McCaw, auteur d'un essai et d'une belle performance, a été un des grands artisans de la victoire néo-zélandaise sur l'Australie (22-16) en ouverture des Tri-Nations . Une nouvelle preuve, s'il en fallait, de l'influence du capitaine des All Blacks sur son équipe.

Absent depuis le 23 mai et les demi-finales du Super 14 en raison d'une blessure au genou, Richie McCaw a effectué un retour fracassant. Cela faisait plusieurs semaines que l'équipe all black bafouillait son rugby sans son leader (avec notamment une défaite à domicile contre la France)… Et le simple come-back du "monsieur plus" néo-zélandais aura métamorphosé le visage de sa formation. Comme si l'histoire se répétait. Encore une fois. L'an passé, à la même époque, le capitaine des Kiwis avait raté le début des Tri-Nations. Résultat : une victoire sans convaincre contre l'Afrique du Sud, une défaite à domicile contre ces mêmes Springboks (28-30) la semaine suivante avant une autre déconvenue en Australie (34-19). Puis l'enfant prodige était revenu. Et la Nouvelle-Zélande avait remporté ses trois derniers matchs, s'imposant notamment en Afrique du Sud et en Australie, pour finir sur la plus haute marche du podium. Tout sauf un hasard…

Auteur de l'essai de la révolte

La "McCaw dépendance" semble à nouveau se vérifier cette année. Outre ses indéniables qualités de joueur, le capitaine all black a surtout la faculté de transformer le visage de son équipe. Et de rendre ses partenaires meilleurs. En effet, en l'absence de son leader naturel, la Nouvelle-Zélande devient une formation ordinaire, comme en témoignent ses récentes sorties. L'influence du capitaine sur le groupe est énorme. Le sélectionneur Graham Henry le reconnaît d'ailleurs volontiers. En évoquant dans la semaine le retour aux affaires de McCaw mais aussi celui de Rodney So'oialo, il expliquait l'importance de leur présence : "Les cadres ont un fort impact sur le moral des troupes". Restait à le vérifier en match. C'est chose faite.

Précieux dans les zones de ruck, exemplaire en défense et toujours prêt à s'intercaler dans la ligne d'attaque, Richie McCaw a réalisé une grande performance. Comme plusieurs de ses coéquipiers. Mais non content d'être seulement un acteur du réveil all black, il en fût même le principal artisan. Alors que son équipe était menée 13-3 sur sa pelouse, c'est lui qui, parfaitement servi par Conrad Smith, allait inscrire l'essai de la révolte néo-zélandaise (26e). Un essai plein de rage et d'abnégation, à son image. Tout un symbole. Une action qui avait le don de relancer les All Blacks. La première marche vers la victoire finale. Tout sauf un hasard…

"J'étais un peu naze à la fin"

Fidèle à son rôle de capitaine, au moment d'analyser la rencontre, McCaw tenait avant tout à féliciter ses partenaires : "Je suis plutôt fier des mecs et de la façon dont ils ont gagné. On a mis un peu de temps à entrer dans la partie mais les joueurs ont fait en sorte de se ressouder". N'oubliant aucun élément au passage... "Je pense que les gars qui sont entrés en jeu nous ont beaucoup apportés. C'est une bonne chose de les avoir sur le banc". Encore en convalescence il y a quelques jours, il était prévu que Richie McCaw ne joue qu'une partie du match et cède sa place en deuxième période, quand la fatigue serait trop forte. Ce qui n'arriva finalement jamais. "C'était bien d'avoir tenu 80 minutes et je suis content d'avoir marqué des points mais j'étais un peu naze à la fin ", reconnaissait-il après la rencontre. Si, en l'absence de Daniel Carter, les All Blacks n'ont toujours pas retrouvé leur cerveau, avec le retour de Richie McCaw, ils ont récupéré leur âme. Au bon moment…

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