Le ton monte

Une chose est sûre. Néo-Zélandais et Sud-Africains ne partiront pas en vacances ensemble ! Depuis le premier match du tournoi des Tri Nations, les accusations fusent de part et d'autre. Le ton est encore monté de quelques crans après que le capitaine des Springboks, John Smit, en colère, a cru bon de répondre avant de prendre place à bord de l'avion le ramenant chez lui.

Blessé aux adducteurs sur un plaquage dangereux du deuxième ligne Thorn, suspendu pour cela une semaine, et contraint de repartir au pays, le talonneur des champions du monde n'a que peu goutté aux critiques néo-zélandaises. Les All Blacks n'ont eu de cesse en effet de pointer un traitement particulièrement rude envers leur demi d'ouverture Daniel Carter.

"Il y a peu, Graham Henry demandait à tout le monde d'avoir la gentillesse de ne pas plaquer Richie MacCaw. Maintenant que Richie est blessé, Henry demande de ménager Daniel Carter. Si tout le monde pouvait réaliser que personne ne peut être au-dessus des lois, nous pourrions enfin aller de l'avant." Message envoyé !

Dans le livre des doléances ouverts depuis le choc de samedi dernier, les Sud-Africains ne sont pas en reste ! Dès dimanche et comme début de réponses aux critiques concernant le jeu des Springboks, le coach sud-africain Peter De Villiers (déjà mis sous forte pression par ses compatriotes) a souligné la mêlée néo-zélandaise, plutôt "borderline", comme le veut l'expression en vogue.

Qui a le plus raison de se plaindre ? Qui a raison ? Le match de l'intox et de la guerre des nerfs prend en tout cas une trop grande ampleur et cela annonce une rencontre rugueuse samedi à Dunedin. Et l'enjeu d'une première place au classement mondial que les Blacks ont repris aux Boks ne va pas arranger la chose !