L'Australie pour le leadership

Les Australiens n'ont pas apprécié la décision de Jake White de laisser au repos plusieurs de ses joueurs cadres samedi, et l'ont fait savoir. De son côté, le coach sud-africain se félicite de la suspension par l'ARU de son ailier Lote Tuqiri... Bref, la tension se fait chaque jour plus grande autour de cette quatrième journée du Tri-Nations.

Du coup, les raisons de battre les Boks sont nombreuses pour les locaux. La plus grande tiendra sûrement dans les adieux de Gregan et Larkham à leur public. La célèbre charnière, qui totalise 231 sélections, jouera son dernier match sur le sol australien avant de disputer le Mondial et de partir jouer en Europe (Toulon et Edimbourg). Toute l'Australie veut célébrer ses héros et ne compte pas laisser les Springboks ternir cet événement.

Un autre visage

Pourtant, le staff des Wallabies sait à quoi s'attendre. Les Sud-Africains sont vexés par leur courte victoire à domicile lors de l'ouverture du Tournoi (22-19). "Ils vont un peu avoir la pression avec tout ce monde qui nous a encensé après le dernier match - dont nous méritions mieux - et qui les a descendus", explique l'entraîneur des arrières australiens, Michael Foley. "Sous cette forme de pression, ils vont revenir à leur type de jeu, qui est un jeu très agressif."

Pour les battre, et ainsi confirmer la victoire contre la Nouvelle-Zélande (20-15), les Wallabies savent qu'ils devront montrer un autre visage que le week-end dernier. Un peu paradoxal, certes, après avoir battu la meilleur équipe du monde. Mais l'Australie ne doit sa victoire qu'à vingt minutes de rêve - et un relâchement des Blacks -. Le reste du match, elle fut pâle, ballottée en mêlée et châtiée en défense... Autant de secteurs qu'il faudra soigner face à des Boks certes décimés mais qui se feraient un plaisir de gâcher la fête.