Lamboley : "C'est la fin d'une génération"

  • Grégory Lamboley (Toulouse) - 2016
    Grégory Lamboley (Toulouse) - 2016
  • Grégory Lamboley
    Grégory Lamboley
  • Le Springbok Bismarck Du Plessis (Montpellier) aux prises Gregory Lamboley (Toulouse)
    Le Springbok Bismarck Du Plessis (Montpellier) aux prises Gregory Lamboley (Toulouse)
  • Grande joie pour Grégory Lamboley et Yoann Maestri (Toulouse) - 24 avril 2015
    Grande joie pour Grégory Lamboley et Yoann Maestri (Toulouse) - 24 avril 2015
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TRANSFERT - En fin de contrat en juin au Stade Toulousain, le deuxième ligne international Grégory Lamboley ne se verra pas proposer de prolongation. Sa dix-septième saison à Toulouse sera sa dernière. Il raconte pour rugbyrama.fr la fin de l'histoire.

Il a été révélé que votre contrat avec le Stade Toulousain qui s'achève en juin ne sera pas prolongé : comment cette décision vous a-t-elle été notifiée ?

Grégory LAMBOLEY : J'ai eu un entretien individuel avec Ugo Mola comme il a régulièrement l'habitude d'en faire et il m'a annoncé que le club n'était pas, pour le moment, disposé à me proposer un renouvellement de mon contrat. Ugo voulait savoir ce que je souhaitais faire. Pour moi, c'est certain : je veux continuer. Je me sens bien, je ne vois pas pourquoi j'arrêterai. J'ai la chance de ne pas avoir à me soucier de ma reconversion grâce à mon meilleur ami Philippe Spanghero qui gère, en nous attendant, la société Team One au sein de laquelle nous sommes associés avec Vincent Clerc. Mais Ugo a été clair : pour l'instant, il n'a rien à me proposer même s'il a atténué cette annonce en me disant qu'on ne sait jamais ce qu'il peut arriver.

Grégory Lamboley
Grégory Lamboley

Avez-vous été cueilli à froid ?

G.L : J'avais fait en sorte en début de saison de ne pas me retrouver au pied du mur. J'avais été voir Fabien Pelous en début de saison pour que tout soit clair : je l'ai informé que je souhaitais continuer. Je ne demandais pas de réponse immédiate mais je voulais que le club sache mes intentions. Si c'était au Stade toulousain, c'était tant mieux. Fabien m'a dit qu'il reviendrait vers moi en novembre. Je ne m'en suis pas préoccupé. Finalement Ugo est venu me dire que le club n'était pas parti pour me proposer quelque chose, qu'il ne voulait rien me faire miroiter et que si j'avais des contacts ailleurs, je pouvais donner suite.

Il y a deux ans j'avais failli signer à Toulon. J'espérais alors ne pas avoir à le regretter

Etes vous déçu ou fataliste ?

G.L : Je suis déjà content qu'Ugo Mola soit venu me dire assez tôt les intentions du club, sans rien me faire miroiter. Au moins, il a eu le courage de me dire ce qu'il en était. Je ne suis pas déçu : en janvier je vais avoir 35 ans, c'est la suite logique des choses. Et puis c'est aussi une opportunité de connaître autre chose. J'ai passé 17 ans au Stade Toulousain. Cela peut être bien d'aller voir ailleurs. Il y a deux ans j'avais failli signer à Toulon. J'espérais alors ne pas avoir à le regretter. Je me dis que cette décision de ne pas me prolonger va m'amener à vivre autre chose, une expérience enrichissante et ne pas rester dans un certain confort.

Le Springbok Bismarck Du Plessis (Montpellier) aux prises Gregory Lamboley (Toulouse)
Le Springbok Bismarck Du Plessis (Montpellier) aux prises Gregory Lamboley (Toulouse)

Envisagez vous un championnat étranger, un club ambitieux de Pro D2 ?

G.L : L'étranger, je ne l'envisage pas avec ma famille. Je ne ferme aucune porte mais ma priorité serait plutôt en Top 14.

Il y a toujours eu des recrues et je ne suis jamais apparu indiscutable. Mais j'ai toujours été parmi les joueurs le plus utilisés. Je me suis accroché. Je le ferai jusqu’au bout.

Avec les départs de Vincent Clerc, Clément Poitrenaud, aviez-vous vu arriver le moment où ce serait votre tour ?

G.L : Tu sais que ça va arriver. Après, quand ça t'arrive effectivement, que tu vois les titres "Lamboley, c'est fini", ça fait drôle, bizarre. On n'efface pas dix-sept ans de vie comme ça. Je sais bien que je ne suis pas éternel et si ça n'avait pas été terminé à la fin de cette saison, ça aurait été au terme de la prochaine. Mais s'achèvent quand même dix-sept ans d'une vie, avec des souvenirs inoubliables. C'est forcément spécial. Et plus la sortie va se rapprocher, plus ça me fera bizarre. C'est aussi la fin d'une génération.

Grande joie pour Grégory Lamboley et Yoann Maestri (Toulouse) - 24 avril 2015
Grande joie pour Grégory Lamboley et Yoann Maestri (Toulouse) - 24 avril 2015

Que voulez-vous retenir en premier lieu de ces dix-sept saisons ?

G.L : Ma longévité dans le club : ça sera de plus en plus rare. J'ai été fidèle au Stade Toulousain. J'ai la fierté d'avoir joué régulièrement dans une telle équipe. Ce n'était jamais gagné d'avance chaque saison. Il y a toujours eu des recrues et je ne suis jamais apparu indiscutable. Mais j'ai toujours été parmi les joueurs le plus utilisés. Je me suis accroché. Je le ferai jusqu’au bout.

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