Lacombe : "C'est sûr que le discours de Michalak a contribué à ma venue à Lyon"

  • Virgile Lacombe a décidé de rejoindre Lyon
    Virgile Lacombe a décidé de rejoindre Lyon
  • Virgile Lacombe
    Virgile Lacombe
  • Virgile Lacombe lorsqu'il portait les couleurs du Stade toulousain
    Virgile Lacombe lorsqu'il portait les couleurs du Stade toulousain
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TOP 14 - Après le Stade toulousain, Brive, le Super Rugby avec les Kings et le Racing 92, le talonneur Virgile Lacombe (33 ans) découvre un cinquième club avec le Lou. Et le triple champion de France s'avance avec des ambitions intactes.

Vous découvrez avec Lyon, le cinquième club de votre carrière professionnelle : a t-il quelque chose de différent ?

Virgile LACOMBE : Peut-être dans le sens où on y sent une réelle envie de construction et d'évolution. C'est perceptible aussi bien au niveau du staff que parmi les joueurs. Et puis c'est une année particulière : j'arrive au moment où le stade Gerland est en travaux. Ce stade doit être à l'image du club. C'est un témoin aussi d'un soutien : la ville est derrière son club de rugby. Il y a là les moyens de réussir.

Ressentez-vous une ambition particulière ?

V.L : Oui, à travers les mots des entraîneurs, de la direction, de l'entourage du club. L'an passé, Lyon a décroché le maintien. Maintenant, il faut franchir un cap. C'est vrai que la saison réalisée l'an dernier par La Rochelle donne des idées. On a vu qu'un club qui n'était pas attendu pouvait réaliser une belle saison. Ce championnat est serré, beaucoup d'équipes vont avoir des cartes à jouer.

Virgile Lacombe
Virgile Lacombe
On avait cette impression qu'il y avait toujours quelque chose de mauvais qui rodait au-dessus de nos têtes. Cette histoire de fusion a aussi été difficile à vivre

À quel point la saison dernière avec le Racing 92 a t-elle été épuisante ?

V.L : Elle a été difficile à vivre parce que nous avons été critiqués régulièrement sur notre comportement. Peu importe que les problèmes ne se déroulaient pas en interne mais concernent des individualités du club… On avait cette impression qu'il y avait toujours quelque chose de mauvais qui rodait au-dessus de nos têtes. Cette histoire de fusion a aussi été difficile à vivre. Moi, je savais quel était mon avenir. Mais cela restait difficile à accepter. C'est un privilège d'être professionnel : quand un telle perspective se dessine, on pense a tout le monde. On a eu une réaction collective. Que je parte pour Lyon ne changeait rien : j'avais du mal à accepter que deux clubs puissent disparaître et que des joueurs restent sur le carreau pour de tels motifs.

Avec quel statut arrivez-vous à Lyon ?

V.L : Je me sens comme un challenger avec l'intention d'essayer d'amener de la compétition au poste de talonneur, de créer de l'émulation. C'est intéressant de voir que nous n'avons pas le même âge avec Mickaël Ivaldi par exemple et des profils différents. Après, si j'ai fait le choix de changer de club, c'est pour me donner le chance d'être sur le terrain. Je vais travailler pour. Ensuite, il y aura des choix d'entraîneurs.

Vous retrouvez, avec Karim Ghezal, un entraîneur qui fut votre coéquipier…

V.L : Au delà du fait de le retrouver, ce qui m'a intéressé c'est l'organisation du staff du Lou avec un entraîneur spécialisé par secteur de jeu. C'est de plus en plus fréquent et c'est vrai que ça me plaît ce système avec un référent pour chaque secteur. Ça permet de rentrer dans tous les détails du jeu. La rigueur, la précision, c'est ce que je recherchais. C'est important pour être efficace. Avec Sebastien Bruno qui gère la mêlée, ils sont en plus pointilleux au-delà de leur spécialité : ils s'investissent aussi dans le système de jeu, analysent les course, la profondeur. J'avais en tête d'aller à l'étranger pour me confronter à ce fonctionnement là. Je veux encore apprendre. Et le discours au Lou m'a séduit. Ce n'est pas l'étranger mais c'est finalement une structure de club différente par rapport à ce que j'ai pu connaître. A Lyon, il y a tout pour construire un grand club. Je trouve ça top de pouvoir participer à une telle aventure. J'aimerai après mon passage me retourner et voir que Lyon est devenu un grand club. J'ai eu la chance de jouer dans des clubs de grande dimension, je suis heureux de vivre cette expérience axée sur l'évolution.

Virgile Lacombe lorsqu'il portait les couleurs du Stade toulousain
Virgile Lacombe lorsqu'il portait les couleurs du Stade toulousain
Michalak ? On sent qu'il a du recul sur les choses, qu'il est plus adulte. C'est en tout cas perceptible dans son jeu. Il est moins extravagant et c'est moins difficile de le suivre

Comment s'est déroulé votre bizutage ?

V.L : C'est plutôt cool. Rien de sadique. Il fallait en passer par là. En, arrivant je ne connaissais pas grand monde à part François Van der Merwe, et les anciens de Toulouse, Stéphane Clément et Fred Michalak.

Il vous est apparu comment Frédéric Michalak, six ans après votre dernière saison ensemble à Toulouse ?

V.L : Volontaire, hyper investi. C'est peut-être sa dernière saison et on sent qu'il a envie de très bien finir. Ce qui me fait le plus bizarre en fait c'est de le retrouver en position de demi de mêlée : je l'ai trop eu comme ouvreur pour que ça ne me surprenne pas… J'avais gardé le contact avec lui. Je l'avais eu au téléphone quand je suis parti en Afrique du Sud (Southern Kings) et avant de venir à Lyon. C'est sûr que son discours a contribué à ma venue. Je le sens bien en tout cas. Sa vie a changé. On sent qu'il a du recul sur les choses, qu'il est plus adulte. C'est en tout cas perceptible dans son jeu. Il est moins extravagant et c'est moins difficile de le suivre.

Vous débuterez la saison sur le terrain du Stade français avant de recevoir Brive : comment l'appréhendez vous ?

V.L : Évidemment il sera question de faire naître une dynamique. On a repris très tôt et comme tout le monde, on a l'espoir de marquer des esprits. Notre envie est de montrer qu'on pourra sérieusement compter sur Lyon. A ce titre, le début de saison aura son importance.

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