Ursache : "Oyonnax doit montrer qu'il mérite sa place en Top 14"

Malgré votre défaite à Paris, on a le sentiment qu’il s’est passé quelque chose au sein du groupe avec ce bonus défensif ramené au courage ?

Valentin Ursache : Nous avions déjà fait de bons matches depuis le début de saison, comme Pau malgré la défaite. À Paris, cela s’est vu que nous n’avons rien lâché pendant 80 minutes. Quand on se retrouve mené de 23 points et que l’on ramène un bonus, cela montre un bon état d’esprit. Nous sommes revenus de loin car nous y avons cru jusqu’à la fin. À la sirène, nous aurions pu taper en touche mais nous avons fait le choix de jouer pour essayer d’aller chercher la victoire. Nous sommes contents de ce point car nous en avions besoin.

À quoi vous vous êtes raccrochés pour ne pas baisser les bras à 39-16 ?

V.U. : À la mi-temps, nous nous sommes dit que nous aurions pu mener largement si nous n’avions pas fait des erreurs. C’est ce qu’il faut retenir, garder le même rythme pendant 80 minutes et la même confiance. C’est sûr que cela va payer. Quand nous regardons nos erreurs, c’est vraiment dommage. Je pense que nous aurions pu gagner à Paris. Nous avons été meilleurs qu’eux sur ce match.

Dans la difficulté, vous auriez pu faire le choix de revenir à plus de simplicité. La patience dans ce que vous voulez mettre en place n’est-elle pas en train de payer ?

V.U. : Le plan de jeu mis en place par les coaches fonctionne. Cela se voit au niveau des statistiques. Mais il faut garder la même intensité pendant 80 minutes. Nous avons tendance à nous relâcher 10 à 15 minutes et c’est ce qui explique notre début de saison. Notre système permet de créer des brèches, d’aller dans les 22 mètres, mais nous n’arrivons pas à scorer. Ce sont des détails et de la nervosité car nous sommes un peu sous pression dans cette envie de gagner des matches.

Quitte à mourir avec vos idées, gardons le cap ?

V.U. : Il n’y a pas besoin de changer ! Tu commences avec ce jeu, tu finis avec. Il faut faire confiance aux entraineurs et nous, les joueurs, devons les suivre jusqu’au bout. Si nous avions préparé ce match l’année dernière, cela aurait été différent… Il faut du temps pour mettre en place les choses. Les statistiques en touche et en mêlée s’améliorent petit à petit. Ce que Jamie (Cudmore) et Mike (Prendergast) mettent en place, ça marche. Il faut y croire.

Si l’on arrête au classement (14e, 8 pts), c’est inquiétant… Comment garder confiance ?

V.U. : Nous avons dit en début de saison que ça allait être long. Mais qu’il faut jouer notre carte jusqu’au bout. Nous aurions dû gagner contre Pau, marquer au moins 1 point contre Castres et nous avons perdu 2 points contre Toulouse. Cela fait beaucoup de points laissés en route. La saison n’est pas finie. Il faut accélérer et donner tout ce que l’on a.

Ce week-end, ce sera face à Clermont. Ressentez-vous plus de confiance ?

V.U. : Non. Chaque match est joué pour être gagné, que ce soit Clermont ou n’importe qui. Il faut tout donner devant notre public. On reçoit le Champion et je pense que nous avons les moyens de montrer que nous méritons notre place en Top 14.

Alors comment parvenir à cette continuité dans la performance ?

V.U. : Cela commence par la gestion du match puis par l’apport des remplaçants qui vont devoir apporter un plus. J’essaie de motiver les joueurs tous les week-ends. Cela fait des années que je suis là, je connais la maison et j’ai connu des hauts et des bas. Avec de petits moyens, nous avions réussi à battre toutes les équipes et il faut avoir du cœur pour mouiller ce maillot. J’insiste sur ça. À la fin, c’est sûr que cela va payer.