Toulon de nouveau sur les nerfs

Par Rugbyrama
  • Fabien Galthié
    Fabien Galthié
  • Fabien Galthié (Toulon) - 3 juillet 2017
    Fabien Galthié (Toulon) - 3 juillet 2017
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TOP 14 - Toulon pensait avoir retrouvé de la sérénité en engageant Fabien Galthié. Mais trois défaites de rang et voilà le manager, qui demande du temps, déjà sous pression avant de recevoir Lyon samedi.

Je ne sais si on a le droit à l'erreur, mais je sais que le match face à Lyon va peser. Dans la bouche de Fabien Galthié, une forme de tranquillité a disparu.

Défaite à Agen (26-24), à domicile face au Racing (40-29) et à Castres (20-19), la formation du Var est redescendue à la 8e place du Top 14, hors des six premières qualificatives pour le phase finale. "Ce sont aussi trois matches que l'on aurait pu gagner", plaide justement le manager du RCT.

La période est toujours compliquée pour les grosses écuries, l'ex-entraîneur du Stade Français (2004-2008) et de Montpellier (2010-2014) le savait. "On craignait ce mois de novembre. Entre les blessures et les internationaux, on a été dépecés dans un moment de la saison où on aurait dû monter en puissance. Au final, on se retrouve fragilisé."

Fabien Galthié (Toulon) - 3 juillet 2017
Fabien Galthié (Toulon) - 3 juillet 2017

D'où une certain tension, à l'image de l'altercation à Castres entre le coach toulonnais et son homologue tarnais Christophe Urios. "C'est presque risible et ridicule, cette histoire. Normalement tout se passe sur le terrain, pas en dehors", a balayé l'ex-international.

Reste que sur le terrain, justement, la griffe Galthié met du temps à se voir. Et à Toulon, la patience n'est pas la première des vertus...

Belleau : "Ne pas s'affoler"

Le bouillonnant Mourad Boudjellal se montre pour l'instant stoïque. Lui qui, dans une situation beaucoup moins problématique, avait déjà licencié Diego Dominguez la saison passée. Avant de faire de même avec Mike Ford, pour finir la saison avec Richard Cockerill, qui a redressé la barre au bon moment pour atteindre la finale.

Pour l'heure, le président du RCT occupe l'espace médiatique avec des sorties sur l'arbitrage et le match du dimanche qu'il abhorre.

Mais l'homme tout-puissant du RCT a tout de même ciblé le match de samedi face à Lyon comme étant "le plus important de l'année".

"Il ne faut pas s'affoler et ne pas se disperser", relativise Anthony Belleau, de retour de Marcousssis. "Il reste encore beaucoup de matches, il faut rester calmes, peu importe le scenario, même si pour nous une deuxième défaite à domicile est inenvisageable", ajoute l'ouvreur.

"Il nous reste quatorze matches et donc beaucoup de temps pour s'améliorer", abonde le troisième ligne argentin Facundo Isa. "On a vu des choses positives à Castres, notamment en défense même si on fait toujours de petites erreurs individuelles qui viennent compliquer le travail de l'équipe."

Galthié : pensait "aller plus vite"

Du temps, c'est aussi ce que réclame Fabien Galthié, même s'il confesse qu'il pensait "aller plus vite. Mais novembre a été compliqué avec des arrivées et des départs de joueurs. On manage en permanence un groupe en mouvement. On a l'impression de toujours recommencer, on est un peu en mode sélection".

Justement, le staff retrouve ses internationaux. Si Hugo Bonneval et Romain Taofifenua, blessés, manquent à l'appel, Guilhem Guirado, François Trinh-Duc et Anthony Belleau réintègrent le groupe tout comme le Sud-Africain Duane Vermeulen et le Fidjien Josua Tuisova.

Des renforts de poids, sauf que la reprise en club s'annonce compliquée mentalement pour les Français après une série de tests catastrophiques.

Ils sont contents de rentrer mais ils ne sont pas non plus déchirés ou traumatisés, il y a pire que d'être en équipe de France, rassure Galthié.

Après ses premières sélections avec le XV de France, Belleau dit revenir "avec plein d'envie. J'ai eu la chance de jouer des matches de très haut niveau, je retiens que le positif. On réintègre notre club avec la volonté d'apporter un second souffle".

Un second souffle vital pour le RCT, qui risque l'asphyxie dans le cas contraire.

Fabien Galthié et la pression du président Mourad Boudjellal - https://t.co/xYUDdMdD4m pic.twitter.com/QOGJRHGqHZ

— blog-rct.com (@Blog_RCT) November 30, 2017
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