Pontneau : "Il n'y a pas lieu de s'affoler"

  • Bernard Pontneau - Président de Pau
    Bernard Pontneau - Président de Pau
  • La Section Paloise à l'échauffement
    La Section Paloise à l'échauffement
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Les revers enregistrés par la Section paloise lors des premières journées du championnat la mettent sous pression. La venue de Lyon, invaincu, dimanche au Hameau, sonne déjà comme un rendez-vous crucial pour les Vert et Blanc. Le président palois Bernard Pontneau estime qu'ils devront impérativement resserrer la vis.

Deux défaites en deux matchs, est-ce inquiétant ?

Bernard Pontneau : Non, nous ne sommes pas inquiets, même si nous connaissons un début de saison compliqué dû à deux gros déplacements. Lors du premier match à Toulon (41-14, ndlr), nous avons été décevants et déplorables dans l’entame. À Toulouse samedi dernier (23-19), le problème venait aussi de nous. En revanche, en deuxième période, nous avons refait surface. Cette question d’entame ratée est à corriger au plus vite. Pour le reste, nous avons démontré de belles choses balle en mains. Nous devons rapidement trouver le remède pour être en place de la 1re à la 80e minute. Si nous parvenons à ajouter une pointe de rigueur, je suis persuadé que nous aurons les moyens de poser des difficultés à de nombreuses équipes. La deuxième mi-temps face à Toulouse nous rassure avant de recevoir Lyon et Castres au Hameau.

La détermination affichée en deuxième période à Toulouse est-elle le point positif de ce déplacement ?

B.P. : Oui parce que pour le reste, nous donnons trop de points à l’adversaire. Nous commettons trop de fautes, nous affichons une indigence défensive et nous ne respectons pas nos systèmes de jeu, tant individuels que collectifs. Il faut se remettre au travail, accentuer nos efforts concernant la discipline et ainsi nous arriverons à maîtriser notre sujet. Le rugby est plus facile quand on tient que quand on court après le ballon.

Ce retard récurrent à l’allumage peut-il être imputé à la préparation ?

B.P. : C’est une question que l’on se pose. Sans aucun doute, il y a des choses qui coincent. Dans notre souci perpétuel de remise en question de ces mauvaises entames, nous tentons de trouver des réponses. Nous sommes des diesels et devons résoudre ces soucis de mise en route.

Ce point ramené de Toulouse est très important moralement.

La saison dernière, le début de saison raté vous a coûté une place de barragiste. Craigniez-vous le même scénario ?

B.P. : Je ne sais pas si on peut parler de départ manqué quand on va à Toulon et à Toulouse... On ramène un point de Toulouse, c’est quand même pas mal, bien qu’on aurait pu faire beaucoup mieux si on s’était réveillé plus tôt. Ce point ramené est quelque chose de positif et de très important moralement.

Avez-vous la pression avant la réception de Lyon ?

B.P. : Oui nous l’avons d’autant que nous allons jouer à la maison. Et, à la maison, on se doit de gagner nos matchs. Même avec la pression comptable, on aura l’adrénaline nécessaire, j’en suis sûr ! Lyon est invaincu et Castres, qui nous rendra visite le week-end suivant, marche fort. Voilà deux beaux défis qui nous attendent au Hameau. En revanche, il n’y a pas lieu de s’affoler car la saison est longue.

La Section Paloise à l'échauffement
La Section Paloise à l'échauffement

Le moral des troupes est-il affecté?

B.P. : Un compétiteur préfère gagner. Dans ce domaine mes joueurs ne font pas exception à cette règle. J’ai des gars qui sont furieux dans l’équipe lorsqu’ils ne gagnent pas. Toutefois la route du Top 14 est longue et il vaut mieux que le moral ne soit pas déjà affecté à cette période de la saison.

Est-ce déstabilisant de compter une infirmerie aussi garnie ?

B.P. : Oui, toutes ces absences empêchent un meilleur management du groupe. Nous subissons davantage les choses. C’est gênant mais c’est le sport.

Nos fautes sont ridicules

La Section commet beaucoup de fautes. Comment comptez-vous redresser la barre ?

B.P. : Quand je vois les fautes stupides commises, je me dis que ça ne devrait pas être compliqué de faire très vite des efforts. À moins d’être les premiers de classe dans la connerie toute l’année, et ça, je ne le pense pas ! Nos fautes sont ridicules même si je conçois que certains comportements adverses puissent agacer.

Stade du Hameau, version 2017-18, au coucher du soleil ? pic.twitter.com/X0151WYkpG

— ML Mestelan (@MLMPau) September 4, 2017

Pau va bientôt bénéficier d’un stade du Hameau agrandi, rénové et fonctionnel. Est-ce une nouvelle source de motivation ?

B.P. : Pour nous dirigeants c’est l’aboutissement d’un combat de plusieurs années. Les joueurs sont également conscients qu’avec un tel outil, il va falloir rester patron chez soi. Ce nouveau stade est certainement le symbole d’un club qui va lentement et sûrement vers une maturité professionnelle. Le sportif doit suivre dans cette maturité et offrir désormais de beaux matchs dans un beau stade.

Au-delà de pratiquer du beau jeu, que vise la Section cette année ?

B.P. : Le meilleur moyen de ne pas atteindre un objectif c’est de regarder trop haut. Aussi pour ma part, je me garderai de parler de top 6 ou de choses de ce genre. Ce qui compte, c’est de progresser, de monter en intensité et dans la construction de notre rugby. Si nous y parvenons alors le reste viendra tout seul. Pour le moment, ce n’est pas avec les matchs que nous avons réalisés à l’extérieur que nous allons y parvenir.

Propos recueillis par Marc Bruno

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