Goze : "Laporte - Altrad ? Si les faits sont avérés, c’est grave et choquant"

  • Paul Goze, le président de la LNR - 2017
    Paul Goze, le président de la LNR - 2017
  • Paul Goze - le président de la LNR
    Paul Goze - le président de la LNR
  • Bernard Laporte (président de la FFR)
    Bernard Laporte (président de la FFR)
  • Mohed Altrad - Montpellier
    Mohed Altrad - Montpellier
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TOP 14 - Le 13 août dernier, le JDD révélait que le groupe de Mohed Altrad, président du club de Montpellier, rémunérerait Bernard Laporte, président de la FFR, via un contrat de partenariat entre les deux parties. Des faits, s’ils sont avérés, que le Président de la LNR Paul Goze juge "graves et choquants".

Le sujet est sensible et se heurte à une omerta quasi générale du rugby français. Le 13 août dernier, une enquête du JDD révélait les relations très privilégiées de Mohed Altrad, président de Montpellier et du big boss du rugby français : Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby (FFR).

Dans ses colonnes, le JDD évoquait la signature d'un contrat de partenariat, en février dernier, entre les sociétés Altrad Investment Authority et BL Communication, gérée par l’ancien manager du RC Toulon. Avec cette signature, le milliardaire à la tête du club héraultais a acquis l'exploitation de l'image de l'ancien sélectionneur : ce dernier est ainsi devenu redevable de quatre interventions ou séminaires, contre 150 000 euros versés à BL Communication par Altrad (avec possibilité de renouvellement au bout de douze mois).

Paul Goze - le président de la LNR
Paul Goze - le président de la LNR
C’est un problème grave et choquant pour le rugby professionnel, la Ligue et les autres clubs (Paul Goze)

Alors qu’il avait jusque-là refusé de s’exprimer sur le sujet, Paul Goze a accepté ce lundi de revenir sur ce dossier pour le moins houleux. "Pour l’instant, c’est un article de presse. Je ne mets pas en doute la presse mais les faits ne sont pas avérés, nous a confié le président de Ligue Nationale de Rugby. Mais si c’est avéré, c’est un problème grave et choquant pour le rugby professionnel, la Ligue et les autres clubs. On en parlera de manière plus pertinente s’il s’avère que ce soit la réalité".

Pour l’heure, Paul Goze n’a pas souhaité mandater "d’enquête" pour en savoir plus sur cette affaire. Mais si les révélations du JDD disent vraies, des sanctions sont-elles envisageables ? "Nous avons un bureau début septembre et on parlera, précise Paul Goze. On essaye de travailler collectivement. Je ne prends pas de décisions intempestives tout seul. Moi ce qui m’intéresse, c’est de savoir si les faits sont avérés ou pas. On verra alors qu’elle est la décision et la conduite du rugby professionnel".

Bernard Laporte (président de la FFR)
Bernard Laporte (président de la FFR)

Un dossier sur la table du bureau de la Ligue début septembre

A l’image de la vie politique qui tente de se moraliser, le rugby français, dont l’image est de plus en plus salie par les affaires extra sportives, pourrait être tenté de mettre un terme à certaines pratiques choquantes pour le grand public. "Le rugby est dans la société. Comme la société est de plus en plus transparente et demande de plus en plus de clarté, le rugby n’y échappe pas, insiste Paul Goze. Les médias sont de plus en plus présents. Certaines choses qui n’étaient pas su avant le sont. Les gens peuvent s’offusquer de choses qui ne correspondent pas à l’éthique du rugby. Il faut que les choses soient transparentes mais que ça ne dérape pas non plus. On n’est pas obligé d’être dans le lit des gens avec des caméras".

Mohed Altrad - Montpellier
Mohed Altrad - Montpellier
Il faut que les choses soient transparentes mais on n’est pas obligé d’être dans le lit des gens avec des caméras (Paul Goze)

Toujours selon le JDD, Mohed Altrad aurait réglé un déplacement de Bernard Laporte en Mongolie (106 000 euros) pour y défendre la candidature de la France à l’organisation de la Coupe du monde 2023. Autre élément révélé : le président de la FFR serait intervenu pour "obliger la commission d'appel de la FFR, une instance théoriquement indépendante, à réduire les peines frappant le MHR" à la suite des suspensions de Jacques et Jannie du Plessis avec succès. Actuellement en déplacement à l’étranger pour présenter le dossier #France2023 aux quatre coins du monde, Bernard Laporte s’est refusé à tout commentaire...

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