Vaincre un complexe, voilà l’ambition des Oyomen

"Y croire !" La réponse est simple, c’est celle d’Adrien Buononato à la question de savoir ce qui manquait encore à son groupe pour qu’il soit capable de ne pas voyager à vide comme ce fut le cas lors des deux premiers déplacements. Quand Christophe Urios siégeait encore sur le banc oyonnaxien, le fait de capitaliser davantage sur Mathon a, un temps, été assumé mais aujourd’hui Oyonnax ne veut pas (ou plus ?) se laisser enfermer dans ce raisonnement.

"Le but est de présenter à chaque fois une équipe performante et capable de rivaliser", assure en toute logique l’entraineur qui pense que la capacité à performer repose surtout sur un aspect mental. "Nous n’avons aucun complexe à l’extérieur mais plutôt avec le fait d’être promu. Il y a une forme de complexe quand nous sortons du vestiaire, du mal à croire qu’il y a la place", dit-il. Les entames de l’USO depuis le début de saison lui donnent raison.

Et il n’y a pas de raccourci à faire entre le turnover des premiers matches qui répondait à la logique de "voir tous les joueurs en compétition", et les performances dans ou hors de l’Ain. "Nous avons aussi un peu ce complexe à Mathon. Face à Toulouse, nous voulions tenir le ballon et nous avons rendu les cinq premiers", constate l’ancien talonneur qui prend l’exemple de Lyon l’an dernier : un nul à la maison pour démarrer, une solidité à domicile et un premier succès à l’extérieur lors de la 23e journée ! L’on espère ce déclic mental mais la patience est prônée et l’enthousiasme est le même toutes les semaines à l’entrainement.

Un projet de jeu bien défini et assumé

La nomination d’Adrien Buononato comme manager a été accompagnée d’une évolution du système – assumée et revendiquée – basée sur la volonté de déplacer au maximum le ballon pour notamment tirer profit du synthétique de Mathon, où l’on fait davantage confiance aux cadres. Ces principes sont inchangés quel que soient les joueurs et l’adversité. "Nous avons un socle. Bien que nous adaptions des détails après l’analyse de l’adversaire, nous arrivons à développer le même jeu avec un système porté sur le mouvement", assure le centre Vincent Lasmarrigues.

Mais la série de deux réceptions qui se profile (UBB et Pau) et déjà dans les têtes… "Je préfère aller à La Rochelle qu’à Agen. Nous avons tout à gagner et aucune pression. C’est très bien pour préparer Bordeaux-Bègles car nous allons pouvoir essayer des choses, continuer notre apprentissage et enrichir notre rugby", reconnaît Adrien Buononato.