Boughanmi : "J'attends l'opportunité d'une seconde sélection"

Comment s’est passée cette préparation de six semaines à l'écart du groupe ?

Mohamed Boughanmi : C’était intense, je voyais les amis jouer à la baballe. Nous, on y avait pas droit parce qu’on avait plein de physique, et de musculation à faire.

Notez-vous des progrès physiques ?

M.B. : Bien sûr, il y a des progrès. Chaque année, il y a des progrès. Chaque jour d’entraînement. Après, je joue au ballon donc les progrès, je ne les ressens pas trop.

Contre Agen, vous êtes entré en jeu pour la seconde fois cette saison. Comment s’est déroulée la reprise ?

M.B. : J’étais assez fatigué, ce n’est pas facile de récupérer de six semaines de prépa physique. Là, je me sens pas mal, j’ai bien récupéré. Ça m’a fait plaisir de retoucher le ballon et de retrouver les amis, les combinaisons.

Battre Clermont (51-20) puis Agen chez lui (15-20), ça vous met sur une certaine dynamique.

M.B. : Oui, mais il faut garder les pieds sur terre. Ce n’est pas parce qu’on bat le champion de France que tout est fait. Pour l’instant, on est dans le haut du tableau mais on peut vite descendre. Il faut s’entraîner dur chaque semaine pour être performant le week-end. C’est le début de saison, c’est normal de se faire engueuler par les coaches.

En juin, la tournée en Afrique du Sud a été pour vous l’occasion d’obtenir votre première sélection.

M.B. : Ça m’a fait des frissons de chanter l’hymne national devant plein de supporters. J’étais très content. Une sélection, c’est mieux que rien. Maintenant, j’attends l’opportunité pour peut-être avoir une seconde sélection.

Vous étiez très ému en janvier à l’annonce de votre nom pour préparer le tournoi des 6-Nations, c’était la même chose cette fois ?

M.B. : C’était plutôt digéré. Là, j’étais focalisé sur ce que je dois faire quand je rentre sur le terrain.

Sur le terrain, avec le maillot Bleu, à quoi pense-t-on quand on met les pieds sur la pelouse ?

M.B. : À ne pas faire d’erreur. Pour mon premier match, si je fais une erreur, je suis foutu. Du coup, c’est être déterminé sur chaque action. Pour cette première tournée, ça a été assez compliqué parce qu’on a perdu les matches. Malheureusement, c’est comme ça même si dans l’état d’esprit, on y était. Pour moi, ça reste un bon souvenir. C’était ma première mais c’était peut-être aussi ma dernière.