Cooper : "Ne croyez pas qu'on va être soft, on va être durs"
TOP 14 - Plus que l'objectif ou le résultat, "ce qui intéresse" Greg Cooper, manager du Stade français, "c'est le processus qui mènera aux résultats", a déclaré jeudi le coach néo-zélandais d'un club parisien en pleine reconstruction après son rachat par un homme d'affaires allemand et une nouvelle équipe dirigeante.
Pouvez-vous viser la saison prochaine autre chose que le maintien ?
Greg COOPER : Le rugby se gagne non pas sur le terrain mais avant d'entrer sur le terrain. Et ma première raison de satisfaction, c'est que nous avons la stabilité hors du terrain, avec une équipe qui permet de retirer les incertitudes qu'on pourrait avoir. Certes, le résultat est important mais ce qui m'intéresse encore plus, ce n'est pas le résultat, mais le processus qui mène au résultat. Aujourd'hui, le processus est bien établi : à chaque fois que je vais monter dans le bus de l'équipe, j'irai voir les gars en ayant la conviction que nous pouvons gagner. Si on arrive dans le top 6, très bien, on se préoccupera ensuite du titre lui-même.
S'il faut gagner de 3 points, alors on gagnera de 3 points
Le Stade français est réputé pour son jeu porté vers l'avant, spectaculaire. Souhaitez-vous pérenniser cette identité de jeu ?
G.C : Nous avons une identité, qui est d'attaquer, de produire du jeu et je crois que c'est cela que nous devons viser et continuer à construire. Cependant, nous sommes aussi là pour nous battre. Vous pouvez jouer autant que vous voulez un rugby attrayant et beau, il faut aussi savoir défendre avec nos avants. Nous avons l'une des pires statistiques du championnat en termes de possession, nous sommes parmi les plus mauvais en touche, en mêlée ou sur les mauls. Donc c'est un énorme travail pour nous. La balance doit être réequilibrée, il faut que l'on augmente notre possession, qu'on puisse proposer une mêlée et un maul plus solides. Ne croyez pas qu'on va être "soft", on va être durs. Et s'il faut gagner de trois points, alors on gagnera de trois points.
Début de la deuxième semaine de préparation ? #SFParis pic.twitter.com/3wPGkYCZT3
— Stade Français Paris (@SFParisRugby) July 10, 2017
On connaît les traditionnelles équipes qui marchent : Clermont, Montpellier, Toulon
Quelles équipes craignez-vous le plus la saison prochaine ?
G.C : Je ne suis pas sûr de craindre une équipe en particulier. Je pense toujours à l'équipe que l'on joue au prochain match. On connaît les traditionnelles équipes qui marchent : Clermont, Montpellier, Toulon, ces équipes sont toujours quelque part à la fin de saison et elles seront fortes cette année. Mais je préfère me concentrer sur nous plutôt que sur les autres et regarder ce que nous pouvons faire. Si nous performons sur nos points forts, je suis sûr que l'on pourra poser problème à toutes ces équipes. Mais cela ne se joue pas qu'à domicile. La saison dernière, nous étions loin d'être bons à l'extérieur. Si on veut espérer quoi que ce soit, il faudra que nous soyons plus compétitifs à l'extérieur. Et pour ça, il faudra changer de mentalité.
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