Galthié : "Se projeter avec confiance sur la suite de la saison"
Bien que défaits (43-20) du côté de Montpellier, la tendance n'est pas à l'inquiétude côté toulonnais. D'ailleurs Fabien Galthié l'affirme : il n'est pas inquiet. L'urgence ? Il ne veut même pas en entendre parler.
Êtes-vous inquiet après le revers de votre équipe à Montpellier ?
Fabien Galthié : Le résultat parle pour lui. Ça a été un match compliqué. Pourtant, à la 65e, on était à quatre points (24-20), à trois essais à deux et on a même eu l'occasion de revenir à un point sur la pénalité de François (Trinh-Duc, ndlr)... Mais une succession d'aléas, comme le carton de Mamuka Gorgodze, le traumatisme de Ma'a Nonu ou l'essai de pénalité, nous ont mis en difficulté. Les Montpelliérains sont montés en puissance, ont commencé à jouer en avançant et on a subi sur la fin. On était trop désarmé et finalement on a pris 19 points dans le dernier quart d'heure. Trop d'éléments étaient en notre défaveur pour que l'on fasse basculer la rencontre.
Le déplacement à Paris revêt donc déjà une importance particulière ?
F.G. : C'est un match que l'on a préparé comme un autre. C'est notre douzième semaine de travail, je suis satisfait de ce que fait l'équipe la semaine. D'autant qu'on doit faire, depuis le début de saison, avec une grosse quinzaine d'absences, ce qui nous pénalise. Mais je pense que la chance finit par s'équilibrer. Bon je ne sais pas si c'est la chance ou pas, mais les bonnes ou les mauvaises décisions, les bons ou les mauvais rebonds, s'équilibrent au fur et à mesure de la saison. Et surtout je crois qu'il n'y a pas de raison de ne pas se projeter avec confiance sur la suite de la saison.
Comptablement, le RCT n'est donc pas encore dans l'urgence ?
F.G. : J'adore entendre parler d'urgence après quatre journées (rires) ! Je pense qu'il faut être lucide et que, pour l'instant, on peut difficilement faire plus que ce que l'on propose. Puis il faut se rappeler que l'on n'est qu'en automne.
Chiocci a besoin de rattraper le temps perdu
Selon vous, l'équipe est-elle en train de trouver des repères ?
F.G. : On a changé la troisième ligne, la deuxième ligne, la charnière, le fond du terrain... C'est une équipe qui a connu beaucoup de changements, de transformations et il faut un certain temps pour trouver un équilibre, des habitudes. En rugby, les repères sont importants, puisque c'est un sport de réflexes. C'est basique, mais quand je transmets un ballon à mon partenaire, je ne le vois pas. Il faut le sentir, qu'on trouve des repères non-visuels. C'est ce qu'on travaille au quotidien. Et cette capacité à jouer collectivement, quand on est ensemble depuis peu de temps, est plus difficile à assimiler.
Une victoire au Stade français, où vous avez lancé votre carrière d'entraîneur, aurait-elle un goût particulier ?
F.G. : Je ne parle jamais de victoire avant un match. Je parle de match difficile, de contexte, mais jamais de victoire. Mais non, je ne me projette pas sur mon cas personnel. On fera le bilan après le match. On sait que ça va être très dur, d'autant que c'est une équipe qui a fait l'impasse à Toulouse.
Une réaction sur la sortie de votre président Mourad Boudjellal qui, dans les colonnes de Var Matin, a blâmé le comportement de Xavier Chiocci ?
F.G. : Je ne m'attarderais pas sur ça non plus. Xavier a repris la saison en retard et a fait une préparation qui n'est pas la nôtre. Pendant sept semaines il a été soumis à la prépa du XV de France et a donc besoin de rattraper le temps perdu. Guilhem Guirado et Romain Taofifenua ? Visiblement, ils vont plus vite.
Propos recueillis par Pierrick ILLIC-RUFFINATTI
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