Lacroix : "Toulouse doit retrouver la culture et l'adrénaline de la gagne"

Par Rugbyrama
  • Didier Lacroix et Ugo Mola (Toulouse) - août 2017
    Didier Lacroix et Ugo Mola (Toulouse) - août 2017
  • Didier Lacroix, président du Stade toulousain
    Didier Lacroix, président du Stade toulousain
Publié le
Partager :

TOP 14 - Sans trophée depuis 2012 et absent au printemps de la phase finale du Top 14 pour la première fois depuis 41 ans, le Stade toulousain doit "retrouver la culture de l'adrénaline et de la gagne", a déclaré son nouveau président Didier Lacroix.

Comment avez-vous vécu votre nomination fin mai ?

Didier LACROIX : C'est une convergence de phénomènes qui m'a permis d'accéder à cette fonction, et pas une démarche de ma part pour y accéder comme certains le disent. Il fallait notamment que la succession soit ouverte, et si René Bouscatel (son prédécesseur, ndlr) n'avait pas décidé de faire un pas de côté pour, lui-même, décider de l'instant, je ne me serais pas permis de le faire. Je n'ai pas vécu ma nomination comme un aboutissement. C'est l'inverse, pour moi, c'est plutôt une nouvelle page qui s'ouvre.

Avez-vous eu le temps d'imposer votre patte ?

D.L : Depuis un mois et demi, les discussions les plus importantes que nous avons eues au sein du club sont liées au comportement. Ce ne sont que des détails mais aujourd'hui, par exemple, les joueurs n'ont plus le droit de se saisir de leur portable entre la sortie de leur voiture et l'entrée du centre d'entraînement, ce qui leur permettait parfois de ne pas avoir à lever la tête pour saluer les gamins ou les supporters. J'ai la prétention de vouloir remettre des choses en place, notamment celles qui ont un impact sur la réputation du club. On doit retrouver un niveau d'exigence et c'est un principe de base. Là, on ne parle que de l'extra sportif mais on va le décliner rapidement sur le sportif.

Le Stade toulousain ne peut pas avoir d'autre ambition que celle de commencer une compétition avec les armes pour la remporter

Comment comptez-vous endiguer le déclin du club ?

D.L : Le Stade toulousain ne peut pas avoir d'autre ambition que celle de commencer une compétition avec les armes pour la remporter. Aujourd'hui, on a de l'appétit et un effectif de qualité. Ce qui est important, c'est de retrouver la culture et l'adrénaline de la gagne. Quelles sont les étapes que l'on va devoir passer pour y arriver ? On vit tous dans le "court-termisme" mais les plus forts du monde, les plus riches, ce sont les Montpelliérains et pourtant ils n'ont rien gagné non plus (une Challenge Cup en 2016 en fait, ndlr). Il faut tempérer tout ça.

Toulouse fait-il toujours peur à ses adversaires ?

D.L : Prétentieusement, je pense que oui. Après, bien sûr que le Stade Toulousain de juin 2017, 12e du championnat, lui, ne fait peur à personne. Le Stade, c'est un grand feu de cheminée. Quand tu as des flammes énormes, tu peux balancer un verre d'eau, il ne se passera rien. Tu trouves ça très beau, tu en profites et à un moment si tu ne fais rien, il se consume tout seul. À partir de là, soit tu le laisses s'éteindre et il faut alors repartir de zéro, soit tu rassembles un peu ce qu'il reste et tu le relances. Nous en sommes là.

Didier Lacroix, président du Stade toulousain
Didier Lacroix, président du Stade toulousain

Vous avez d'ores et déjà annoncé que vous seriez un président "en prise directe avec le sportif". Où commence et où s'arrête votre implication dans ce secteur ?

D.L : Ce que je m'interdirai de faire, c'est de gérer la composition des équipes. Des équipes du week-end, je précise, car là où j'aurai un certain niveau d'implication, c'est dans la responsabilité de la composition du staff ou de l'effectif. Ce qui est important, c'est de prendre la décision et la responsabilité qui va avec. De temps en temps, au Stade, on a pris des décisions mais sans responsabilité et je ne veux plus que se soit le cas.

Ugo Mola et William Servat seront en fin de contrat à l'issue de la saison. Quels objectifs devront-ils remplir pour espérer poursuivre ?

D.L : La décision se prendra naturellement. Aucun des entraîneurs n'est capable de refaire la saison dernière et de pouvoir prétendre qu'il faut qu'il continue. À mon poste, si j'estime qu'un jour je n'ai plus la capacité de relever le Stade toulousain à la hauteur de ce qu'il mérite, j'espère avoir la lucidité et le respect vis-à-vis de mon club pour entendre que je ne suis plus la personne idoine.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?