Avec Eaton et Vito, La Rochelle a le savoir-faire pour attirer des All Blacks

  • Jason Eaton - La Rochelle
    Jason Eaton - La Rochelle
  • Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017
    Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017
  • Rene Ranger, le All Black de Montpellier
    Rene Ranger, le All Black de Montpellier
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - La Rochelle et les All Blacks, c’est, depuis la remontée en Top 14, il y a 3 ans, une histoire qui se solidifie. Après Jason Eaton (15 sél.), en 2014, Victor Vito (33 sél.), l’an passé, les Maritimes accueilleront ces prochaines semaines 2 nouveaux internationaux néo-zélandais : le demi de mêlée Tawera Kerr-Barlow (25 sél.), 27 ans, et le centre Rene Ranger (6 sél), 30 ans.

Si, comme nous allons le voir, la période est propice à l’arrivée des Blacks, ça n’a pas toujours été le cas. En 1977, le célèbre 3e ligne à la moustache, Graham Mourie (19 fois capitaine en 21 sélections entre 1977 et 1982), voulait vivre une saison de rugby en France. Il sollicita La Rochelle qui refusa. Les Jaune et Noir d’alors ne souhaitaient pas qu’un étranger vienne prendre la place d’un joueur du cru. Une décennie après, les choses avaient évolué avec l’arrivée de l’actuel entraîneur kiwi Steve Hansen pour une saison (1987-1988).

Victor Vito comme intermédiaire

Évidemment, depuis 30 ans, le sport, et en particulier le rugby, n’est plus le même. Loin des choix qui avaient guidé les Rochelais à ne pas vouloir de Mourie il y a 40 ans, le manager rochelais Patrice Collazo voit plutôt ces collaborations comme des opportunités : "Certains diront qu’il y a trop d’étrangers en France. Moi, je considère que non. Ça dépend comment on les utilise et pourquoi on les fait venir. Jouer qu’avec des jeunes, ce n’est pas possible. Par contre, quand on met un jeune avec René Ranger, Levani Botia, Pierre Aguillon ou Victor Vito et qu’on voit comment il progresse, je me dis qu’on se débrouille pas trop mal. Les jeunes joueront toujours. Ranger ne prendra pas la place d’un jeune, ils joueront ensemble."

Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017
Victor Vito (La Rochelle) - mars 2017

Aussi, la présence à La Rochelle de Jason Eaton ou d’un Victor Vito n’est évidemment pas étrangère à la venue des deux All Blacks. Lors de son séjour en Nouvelle-Zélande, en juin, Eaton a ainsi pu échanger avec Tawera Kerr-Barlow, répondre à ses questions sur le club. Il souligne aussi le rôle d’intermédiaire du double champion du monde, Victor Vito : "Victor les connaît le mieux car il a joué avec eux récemment. Il a la meilleure relation. Il apprécie de jouer ici à La Rochelle et il leur explique aussi quel cadre de vie ils trouveront ici. Pour les joueurs Néo-Zélandais, c’est une partie qui compte énormément, ce qui est extérieur au terrain", explique Jason Eaton. Aussi, celui qui est devenu un référent au sein du XV maritime ajoute que la dynamique sportive de la saison dernière et la nouvelle tribune sont, notamment, des arguments d’intérêt pour les Blacks.

"Ils vendent de la réalité"

Patrice Collazo confirme l’influence que peuvent avoir Eaton et Vito dans le choix de leurs compatriotes. "L’avantage, c’est que la Nouvelle-Zélande est un petit pays", dit-il. "Ils se connaissent tous. Ils sont souvent tous en relation. Le fait d’être All Blacks, c’est un truc qui reste. Ils communiquent énormément entre eux. Quand on voit la saison que fait Victor (Vito), c’est sûrement une plus-value. Quand on voit la seconde jeunesse qu’a retrouvée ‘’Eat’’ (Jason Eaton) chez nous… Après, ils ne vendent pas du rêve, mais de la réalité. Ils vendent le club comme il est. Ils doivent dire aussi que Xav (Xavier Garbajosa, ndlr) et moi, on est assez chiants… Que je dois crier beaucoup…"

Rene Ranger, le All Black de Montpellier
Rene Ranger, le All Black de Montpellier

En tout cas, voir Tawera Kerr-Barlow ne débarquer qu’en octobre à l’issue du Rugby Championship ou même après ne semble pas être un problème. "À partir du moment où il est sous contrat avec la Fédé, il est à la disposition des Blacks", termine-t-il. "Ils l’ont pris alors qu’il leur a annoncé qu’il venait jouer en France. Ça veut dire qu’il a fait une bonne saison et de bonnes phases finales avec les Chiefs (demi-finaliste du Super Rugby, ndlr). Nous, quand on recrute un joueur comme ça, il faut s’adapter. Qu’il arrive dans un mois ou dans deux, pour nous, c’est la même chose. On s’adapte avec Xavier, et ça nous pose aucun problème. La condition, on la connaissait."

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