Le "Clasico" a-t-il toujours une saveur particulière ?

Par Rugbyrama
  • Le centre toulousain Florian Fritz face au Stade français
    Le centre toulousain Florian Fritz face au Stade français
  • Sergio Parisse et Jules Plisson (Stade français) - 23 avril 2017
    Sergio Parisse et Jules Plisson (Stade français) - 23 avril 2017
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TOP 14 - Auteur d'un cohérent début de saison, Toulouse reçoit un Stade français déjà au pied du mur, à Ernest-Wallon, ce samedi. "Clasico", "Capitole vs Capitale", "traditions contre paillettes", "guerre des stades"... ce match ne manque pas d'appellations. Revêt-il toujours une importance particulière, dans ce rugby moderne où les grosses écuries pullulent ?

Après une saison des plus compliquées, les hommes d'Ugo Mola avaient à cœur de lancer sous les meilleurs auspices leur exercice 2016/2017 : le bilan est positif avec sept points au compteur après trois journées, dont un précieux bonus défensif décroché en terre varoise. Un résultat qui satisfait à moitié Yoann Maestri : "On aurait pu revenir avec un zéro pointé...ou un peu mieux. La mission est en partie remplie". Même son de cloche du côté d'Ugo Mola : "Ce n'est pas un match référence parce qu’il n'y a pas la victoire au bout. Mais oui il y'a des satisfactions notamment au niveau du comportement. On était en phase avec tout ce qu'on a mis en place depuis le début de la préparation". Il s'agira maintenant pour les Haut-Garonnais de confirmer en l'emportant à domicile "pour ne pas que ce soit un feu de paille", des dires de Gillian Galan. Et pour leur deuxième réception de la saison, se dressera face à aux Toulousains l’éternel rival du Stade français...

Toulon - Toulouse, l'antisèche

C'est peu dire que les oppositions entre les deux clubs les plus titrés du rugby hexagonal sont particulières : Thierry Dusautoir parlait en mars 2016 d'une rivalité toujours ancrée et transmise de génération en génération. Un constat quelque peu nuancé par Maestri, lequel considère que ces chocs ont perdu en saveur avec le temps. En cause ? "La très grosse densité actuelle du championnat". Gilian Galan, pur produit local, grossit le trait en affirmant que tous les matches peuvent désormais être considérés comme des chocs, tout en précisant "qu'un clasico reste un clasico". Un duel moins à la mode, certes, mais toujours aussi attractif. Preuve s'il en fallait : Stade toulousain / Stade Français a été choisi pour ouvrir la journée. Tous les regards seront donc braqués ce samedi sur Ernest-Wallon... une antre que les coéquipiers de Sergio Parisse ont bien du mal à appréhender ces dernières saisons.

Sergio Parisse et Jules Plisson (Stade français) - 23 avril 2017
Sergio Parisse et Jules Plisson (Stade français) - 23 avril 2017

Défaits à chaque fois lors de leurs cinq dernières venues, les Parisiens ne réussissent pas dans la ville rose. Particulièrement à Ernest Wallon où les joueurs de la capitale ne se sont plus imposés depuis 2004 : les visiteurs s'étaient alors imposés sur le score de 24-18. Une trop longue période de disette à laquelle les Parisiens seraient bien inspirés de mettre un terme. Les Toulousains s'attendent d'ailleurs à un gros début de match des soldats roses, auteurs d'un non-match à Bordeaux (30-10) : "ils seront motivés après leur match perdu face à l'UBB", concède Yoann Maestri. L'entraîneur toulousain craint également cette équipe, "qui n'a pas grand chose à perdre et qui dispose d'un effectif intéressant" avec la qualité individuelle pour "faire des coups". Il précise sa pensée : "C'est une équipe difficile à manœuvrer avec une conquête redoutable et des joueurs exceptionnels capables de faire basculer un match : Macalou, Danty, Camara pour ne citer qu'eux". Des ingrédients nécessaires pour vaincre le signe indien.

Faire comprendre qu'on n'est pas des Pink Floyd."

Les hommes de la capitale ne sont pas mieux lotis lorsque la délocalisation les oblige à se déplacer au Stadium : il faut là encore remonter à plus d'une décennie pour les voir quitter la ville rose avec un large sourire et une victoire dans la besace. C'était cette-fois en 2006 et les partenaires d'Ignacio Corleto s'étaient imposés 16-12...sous un déluge. Un déluge qui a depuis laissé place à une trop grosse accalmie. Qu'ils évoluent à "Wallon" ou au Stadium, les Rouge et Noir se trompent quant à eux rarement lorsqu'ils reçoivent le clasico. "Ce sont toujours des rencontres très ouvertes, agréables à disputer pour les joueurs et à regarder pour les spectateurs." Très ouvertes mais également souvent très serrées. Ugo Mola se rappelle de la victoire arrachée la saison dernière dans la capitale : "On a eu de la réussite, pour les battre chez eux dans un match particulier". Avant de penser à rééditer l'expérience, ses protégés tâcheront de rester fort à domicile. L'objectif ? " Marquer les adversaires et leur faire comprendre qu'on n'est pas des Pink Floyd." Les Parisiens sauront apprécier...

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