Pourailly : "Montpellier ? Quelle que soit l'équipe alignée, ce sera du lourd"

  • Bastien Pourailly (Pau)
    Bastien Pourailly (Pau)
  • Nemani Nadolo, le bulldozer du MHR, a fait des ravages en attaque face au Leinster (2 essais)... mais s'est montré moins tranchant en défense
    Nemani Nadolo, le bulldozer du MHR, a fait des ravages en attaque face au Leinster (2 essais)... mais s'est montré moins tranchant en défense
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Battue à domicile par le Stade français fin septembre, la Section paloise ne peut s'autoriser un nouveau faux pas à la maison face à Montpellier. Pour vaincre l'ogre héraultais, elle comptera notamment sur son jeune ailier Bastien Pourailly, retenu avec les Barbarians pour affronter les Maori All Blacks, le 10 novembre prochain.

La bonne dynamique de la Section en ce moment est-elle de bon augure avant la réception de Montpellier ?

Bastien Pourailly : Nos trois succès consécutifs nous placent effectivement dans une dynamique positive. On s'attend à une grosse confrontation samedi contre Montpellier. Nous aurons à cœur d'effacer notre dernière défaite à domicile face au Stade français. Nous ne pouvons pas nous permettre un nouveau faux pas à domicile, nous devons gagner.

Montpellier dénombre plusieurs absences. Est-ce le bon moment de les jouer ?

B.P. : Montpellier possède un effectif très étoffé et des joueurs de très haut niveau. L'absence de tel ou tel joueur n'a que peu d'incidence sur le rendement du MHR. De toute façon, quelle que soit l'équipe alignée samedi à Pau, ce sera du lourd. En Top 14 tous les matches sont durs et celui à venir contre les Héraultais ne déroge pas à la règle.

J'ai fait une grosse semaine de travail pour mettre tous les atouts de mon côté afin d'arrêter l'autobus Nadolo

Que craigniez-vous côté montpellierain ?

B.P. : Au-delà d'être la meilleure attaque du championnat, Montpellier possède des joueurs au gabarit hors norme tel que Nemani Nadolo, chasseur d'essais, et François Steyn, pétri de talent. C'est costaud, massif et la patte de Vern Cotter fait qu'ils produisent davantage de jeu qu'auparavant. Tout est à craindre de cette équipe.

Avez-vous de l'appréhension de jouer face à Nadolo ?

B.P. : Pas spécialement, même si j'ai étudié attentivement à la vidéo sa façon de jouer pour savoir comment le stopper. J'ai fait une grosse semaine de travail pour mettre tous les atouts de mon côté afin d'arrêter un tel autobus. On verra samedi si j'ai bien bossé ! Pour ma part, je jouerai avec mes qualités basées sur l'évitement. À moi d'essayer de le déstabiliser par mes crochets. Ce duel est excitant. Après avoir joué face à un tel joueur, on éprouve de la fierté. C'est une belle expérience. Ça ne me gêne pas trop d'évoluer face à des gros gabarits parce qu'on sait qu'ils vont aller tout droit. C'est souvent plus compliqué face aux petits gabarits.

Nemani Nadolo, le bulldozer du MHR, a fait des ravages en attaque face au Leinster (2 essais)... mais s'est montré moins tranchant en défense
Nemani Nadolo, le bulldozer du MHR, a fait des ravages en attaque face au Leinster (2 essais)... mais s'est montré moins tranchant en défense

Avez-vous la pression du résultat ?

B.P. : Non pas plus que chaque week-end ! On a envie de gagner ce match à domicile, c'est tout.

J'ai pu vérifier que j'étais bien dans la liste

Quel est votre sentiment après été retenu dans l'équipe des Barbarians pour jouer le 10 novembre contre les Maori All Blacks ?

B.P. : Lundi, lors de la réunion du groupe, Simon Mannix m'a annoncé la nouvelle devant tout le monde. Ne m'y attendant pas, la surprise fut d'autant plus belle. Hier, j'ai pu vérifier que j'étais bien dans la liste. Je suis très heureux et c'est un grand honneur pour moi de faire partie de ce groupe.

Cette formation est devenue pour beaucoup l'antichambre des Bleus, vous y pensez ?

B.P. : Quand on voit les joueurs qui sont passés par cette équipe ça fait vraiment plaisir d'y aller. Beaucoup plus jeune, j'ai participé au pôle espoir et j'ai fait un stage avec l'équipe de France des moins de 17 ans. Depuis je suis retombé dans l'anonymat. Aussi cette sélection me procure une saveur particulière. Tout compétiteur cherche à aller le plus haut possible. Pour autant, je ne veux pas brûler les étapes et croire à l'impossible. Mon premier objectif est d’enchaîner les matchs avec la Section. Quant à penser à la grande équipe de France c'est prématuré. Pour moi ça reste surtout un rêve d'enfant !

Éprouvez-vous de la satisfaction de voir que des ailiers au petit gabarit reviennent en grâce ?

B.P. : Bien sûr ! C'est très bien que des ailiers au gabarit plus modeste reviennent sur le devant de la scène. À titre d'exemple Gabriel Lacroix le démontre à chacune de ses prestations. En France nous manquons d'ailiers, si bien qu'en Top 14, je me retrouve souvent face à des Fidjiens ou à des joueurs d'autres nationalités.

Après un timide début de saison vous enchaînez les matches. Est-ce l'idéal pour la confiance ?

B.P. : Dès qu'on joue la confiance s'installe et c'est plus facile d'être performant le week-end. A moi d'être à la hauteur samedi contre Montpellier, pour bien servir l'équipe car du lourd nous attend.

Ce match contre Montpellier, est-ce un test ?

B.P. : Oui, c'est un test et c'est pour ça qu'on doit le gagner ! Sans notre défaite encaissée bêtement contre le Stade français, comptablement on serait bien. Désormais nous avons trouvé les automatismes dans le jeu, cela doit se concrétiser par une victoire d'autant que le calendrier à venir s'annonce relevé.

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