La cure de jouvence lyonnaise de Palisson

  • Alexis Palisson (Lyon) face à Toulon
    Alexis Palisson (Lyon) face à Toulon
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RUGBY - TOP 14 - LOU - Après trois saisons en demi-teinte au Stade toulousain, Alexis Palisson a choisi Lyon l’été dernier pour relancer sa carrière et tenter de retrouver un maximum de plaisir. Et les débuts de l’ailier international sont plus que réussis, à l’image de l’entame du LOU.

Il vient de fêter ses 30 ans, l’âge de la maturité, mais aussi celui d’une nouvelle jeunesse pour Alexis Palisson. Alors qu’il arrivait en fin de contrat à Toulouse en juin dernier et se posait des questions sur son avenir, l’ailier a posé ses valises à Lyon. Bien lui en a pris au regard de son début de saison. Titularisé à quatre reprises depuis le début du championnat, le joueur formé à Brive a rapidement trouvé sa place dans le groupe et semble retrouver le plaisir qui lui manquait pour être épanoui. Déjà quatre essais à son actif et un véritable statut de titulaire qui font dire qu’il a fait le bon choix. "J’ai vu que cela avait bien fonctionné les années précédentes, que les mecs avaient bien compris la philosophie alors je me suis dit qu’il fallait foncer. On a l’impression qu’un truc est en train de démarrer. Entre l’engouement et le stade, je suis dans cette spirale positive et je me sens super bien", confie le vice-champion du monde 2011.

Le plaisir au cœur de la performance

"J’ai eu des hauts et des bas", dit-il, au moment d’évoquer son aventure en dent de scie sur les bords de la Garonne. Il y eut cette rupture des ligaments croisés à l’entrainement en janvier 2015, quelques mois après son arrivée, et la concurrence ne lui a pas totalement permis de s’exprimer. "C’est dur de rester concentré quand tu joues un ou deux match(es) puis que tu es au repos pour deux ou trois", confesse celui qui aura disputé 39 matches en trois ans avec Toulouse. "Je suis très content de retrouver du temps de jeu et je me retrouve vraiment dans ce système. Ce n’est que du bonheur", poursuit le natif de Montauban. "Depuis deux ans, on ne voyait pas le Alexis Palisson des années d’avant mais je suis allé le chercher parce que j’ai travaillé avec lui à Toulon", insiste Pierre Mignoni. Et le manager loue son investissement : "Je le sens heureux dans cet environnement et il est performant."

Petit gabarit au profil de finisseur

Malgré ses 87 kilos et son mètre 77, il prouve que les ailiers au format de poche ont encore leur place dans un Top 14 qui s’extasie sur les percées de Raka ou Tuisova. "C’est vrai qu’il y a un gros écart mais il y a de la place pour tout le monde et les nouvelles règles font que le jeu est porté sur l’offensive et nous sommes plus protégés", explique Alexis Palisson. Pas épargné par les commotions, il s’était retrouvé malgré lui au cœur d’une polémique entre la FFR et la LNR en mars dernier après son KO en voulant plaquer le Rochelais Botia. "Ça fait partie du jeu. On a beau faire évoluer les règles, il y aura des commotions car il y aura toujours des petits et des grands gabarits", répond-il au moment d’évoquer cet épisode. Il cite un autre joueur de La Rochelle, Gabriel Lacroix, dont il apprécie les performances, pour illustrer son propos. La philosophie et le profil de Palisson correspondent au jeu que veut pratiquer Lyon, entre technique et vitesse quand les brèches sont ouvertes.

Alexis Palisson compte 21 capes au sein d’un XV de France, qui a souvent bricolé à son poste. Le revoir serait-il illusoire ? "Je me concentre sur Lyon où je me régale." Plus appelé depuis 2012, il a néanmoins regoûté au plaisir d'une sélection, lors d’un test à VII à Singapour, en avril.

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