La trajectoire singulière de Leroy Houston

Par Rugbyrama
  • Leroy Houston (UBB), face à Castres
    Leroy Houston (UBB), face à Castres
  • Leroy Houston - Bath
    Leroy Houston - Bath
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TOP 14 - Le 3e ligne centre australien Leroy Houston retrouve l'UBB après 5 années. Un joueur transformé dont la carrière est parsemée d'allers-retours entre les deux hémisphères.

Onze ans ! Il a fallu onze ans à Leroy Houston pour retrouver les Wallabies. Et cette décade démontre combien le joueur australien d'origine néo-zélandaise a évolué au cours de sa carrière et de ses voyages. Né en Nouvelle-Zélande, Leroy a très vite taquiné l'ovale : "J'ai commencé à jouer au rugby à l'âge de 4 ans. J'ai 5 frères plus âgés qui jouaient." Il rejoint l'Australie et Sydney à l'âge de 14 ans. Un apprentissage au Waratahs puis un passage au Ballymore Tornadoes de Brisbane en 2007-2008 lui valent de rejoindre les Queensland Reds et de remporter le joli titre honorifique de meilleur jeune de l'année. "Cela a été ma première expérience en super rugby. Un truc vraiment extraordinaire, se remémore-t-il. Vous savez, vous jouez les meilleurs joueurs de l'hémisphère sud. C'était un de mes rêves et ce fut une période très excitante car je jouais contre des joueurs que j'avais l'habitude de voir à la télé."

à Bath (...) Je suis devenu plus responsable

Il faut dire que ce beau bébé de 1,91m et à l'époque de 125 kilos possède de belles qualités. Perforant, bon manieur de balle, il porte naturellement le maillot des sélections de jeunes avant de connaître une sélection en "équipe A" (antichambre des Wallabies) en 2010, lors de la Pacific Cup. Leroy remporte le Super 15 en 2011, avec les Queensland Reds et décide de tenter l'aventure dans l'hémisphère nord en rejoignant une première fois l'UBB. Avec seulement 7 titularisations, son passage est mitigé. "J'étais très jeune, explique-t-il, et c'était la première fois que je quittais l'Australie. Je manquais d'expérience". Direction Colomiers en Pro D2, l'année suivante puis l'Angleterre, à Bath. C'est ici que le gaillard va se révéler pleinement : "Je suis devenu un peu plus responsable. J'ai eu pas mal de blessures, plus jeune : mon dos, mes genoux. Puis à Bath, j'ai discuté avec un diététicien qui m'a indiqué les bonnes méthodes." Le 3e ligne centre perd du poids redevient le joueur perforant et performant de ses débuts australiens.

Leroy Houston - Bath
Leroy Houston - Bath
Quand Michael Cheika t'appelle...

En 2016, ses performances tapent dans l'œil du sélectionneur australien Michael Cheika qui lui propose d'intégrer le groupe des internationaux. "Cela a été très dur pour moi de prendre une décision et de revenir en Australie, car j'avais encore une année de contrat avec Bath et j'aimais cette équipe. Mais quand on t'appelle pour devenir international, tu ne peux pas résister, argue-t-il. Il fallait que j'essaie. Surtout 11 ans après ma première convocation..." Leroy Houston part donc à la fin de la saison anglaise, retrouve les Queensland Reds mais n'est finalement pas retenu pour la tournée des Wallabies. Le 3e ligne centre revient alors à Bath, pour une courte durée et connaît sa première et (jusqu'à présent) seule cape contre l'Argentine. Il finit l'année en Australie, mais revient dans l'hémisphère nord, à Bordeaux, persuadé par Laurent Marti : "C'était une bonne opportunité pour moi de rejouer dans le rugby français que j'apprécie beaucoup. J'ai vu l'équipe qui est en construction, et cela, peut-être la fondation d'une grande équipe chaque année" Ce Houston transformé, au poids de forme contrôlé, recruté pour densifier la 3e ligne bordelaise a tout d'un joueur neuf. Partir, revenir... Cela semble être le destin de Leroy Houston.

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