Gondrand : "Oyonnax et le LOU tirent les autres clubs de la région vers le haut"

La situation est actuellement délicate pour Oyonnax, est-ce véritablement une surprise ?

Jérémy Gondrand : C’est sûr que nous nous attendions à un début de championnat difficile mais au vu des performances et des matches réalisés, je pense qu’il nous manque des points après les matches de Toulouse et Pau. Ils vont nous faire défaut, parce que nous pouvions gagner. 4 ou 5 points de plus au compteur ne seraient pas volés au regard des performances. C’est vrai qu’avec ces contre-performances, nous nous sommes mis en difficulté.

Comment ce match à Lyon, qui plus est un derby, est-il abordé ?

J.G. : C’est ce qui se fait de mieux en ce moment dans le championnat ! C’est un match très difficile, mais nous allons prendre plaisir à relever le défi. Nous arrivons frais et avec zéro pression. À nous de nous rassurer sur certains points pour la suite du championnat.

Lyon est un club avec beaucoup de structures et de rigueur

Sincèrement, cette notion de derby existe-t-elle vraiment sur ce duel ?

J.G. : Elle existe de moins en moins. Quand nous nous déplaçons à une heure, c’est sûr que nous pensons toujours aux supporters qui seront présents et aux anciens pour qui la notion de derby est très importante. Mais elle est un peu moins présente. Oui, jouer contre mon ancien club donne envie de faire une bonne performance mais comme à tous les matches…

Que retenez-vous de votre passage au LOU (saison 2015-2016, ndlr) ?

J.G. : Je retiens le changement de dimension par rapport à Bourgoin, un club pas très structuré mais avec son charme. Lyon est un club avec beaucoup de structures et de rigueur. C’était la première année de Pierre Mignoni, il voulait installer un climat très professionnel.

En tant que vrai Rhônalpin, Lyon c’est le club devenu phare dans la région...

J.G. : Complètement. Ce n’était pas le cas par le passé mais avec les structures et la mise en place de certaines personnes comme Pierre Mignoni, ils ont su se développer. Ils commencent à avoir un budget conséquent. J’ai tout de suite vu la différence avec le CSBJ. L’USO et le LOU veulent rester aux sommets et cela tire vers le haut les autres clubs de la région. C’est une force pour Rhône-Alpes qui a énormément de clubs en Fédérale.

A Oyo, il y a toujours une ferveur qui peut ressembler à Bourgoin

Mais entre Oyonnax et Lyon, quelle est la différence ?

J.G. : Avec Gerland, ils ont franchi un cap en terme d’infrastructures mais nous n’avons rien à envier avec l’Oyomen Factory. C’est ce qui se fait dans les grands clubs français et européens. C’est une année de transition à Oyo avec l’objectif du maintien pour pouvoir stabiliser le club en Top 14. Lyon y est arrivé pour se développer par la suite.

Sur certains points, Oyonnax se rapproche peut-être plus de Bourgoin ?

J.G. : Le contact est un peu plus facile à Oyonnax de par la proximité du public et la taille de la ville, mais Lyon devient une ville de rugby. A Oyo, il y a toujours une ferveur qui peut ressembler à Bourgoin. Je pense au match face à Toulouse avec un stade plein et qui chante.

Pourquoi avoir fait le choix de toujours rester dans la région ?

J.G. : C’est à la fois un choix personnel et de carrière car je n’ai jamais eu l’opportunité de partir avec des certitudes. J’ai fait trois clubs avec des projets importants. J’habite toujours à Bourgoin et j’ai un pied à terre à Oyonnax, donc la proximité avec ma famille et mes amis est une chance. Je prends plaisir à aller voir jouer les copains dans les clubs aux alentours.