Urios : "Notre heure va arriver... mais il ne faut pas qu'elle tarde trop"

  • Christophe Urios (manager du Castres olympique)
    Christophe Urios (manager du Castres olympique)
  • Christophe Urios (au centre), en discussion avec Frédéric Charrier (à gauche) et Joe El Abd (à droitre) - Staff du CO, 2017-2018
    Christophe Urios (au centre), en discussion avec Frédéric Charrier (à gauche) et Joe El Abd (à droitre) - Staff du CO, 2017-2018
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Frustré par le début de saison du CO, Christophe Urios avoue que son équipe est très loin de ses attentes. Mais le manager castrais reste persuadé que ses joueurs ont le caractère pour réagir, et ce dès la réception de Clermont.

On vous a senti agacé à la fin de la rencontre contre Lyon. Pourquoi ?

Christophe Urios : En fait, je ne peux pas ne pas être agacé sur ce match. On est tous énormément frustrés. Les joueurs, l'encadrement et les supporters. On est loin du début de saison qu'on avait imaginé. Aujourd'hui, on a le sentiment qu'on est capables de faire de belles choses, peut-être de gagner mais on a tellement de déchet. C'est cela qui est frustrant. Et surtout, on n'arrive pas à corriger le tir. Cela m'agace fortement parce qu'on se prépare bien, les gars sont dans un très bon état d'esprit. On travaille dur mais on n'arrive pas à le mettre en place. C'est à moi de trouver le bonne clé. Pour l'instant, je n'y arrive pas et cela me met un peu en colère.

La défaite contre Montpellier a laissé des traces

Le CO compte déjà quatre défaites en cinq matches. C’est inquiétant...

C.U. : Non, cela ne m'inquiète pas et ne me préoccupe pas à la condition que l’on soit capables de réagir contre Clermont. Si je vois les mêmes maux face à l’ASM, je vais commencer à me poser des questions. Je ne dis pas non plus qu'on est contents de la situation mais, je le répète, l'état d'esprit du groupe me rassure. Notre première mi-temps à Pau est bonne, on déraille ensuite parce qu'on se met sous pression. À Lyon, on a tellement envie de bien faire qu'on finit par mal faire. Il faut trouver un peu de sérénité et garder la tête froide. Je suis persuadé que l’heure de Castres va arriver... mais il ne faut qu'elle pas qu'elle tarde trop.

Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?

C.U. : Avec un peu plus de réussite, on compterait douze points. La défaite contre Montpellier (17-22, le 9 septembre) est terrible, en raison de notre engagement et de la qualité de notre jeu. Elle nous a fait mal... et on n'arrive pas à s'en sortir. Au final, si on gagne ce match, il n'y a pas de souci. Je dois redonner de la confiance à mon équipe par mon discours, en protégeant les joueurs, et aussi par mes entraînements. C'est ce que j'essaie de faire. Il faut que les joueurs prennent leurs responsabilités. C'est eux qui sont en première ligne et c'est à eux d'élever leur niveau de jeu. Il n'y a pas de raison qu'on soit aussi maladroit. Il n'y a aucune raison.

Si on n'est pas capable de réagir, cela signifie que le groupe n'a pas de caractère et je ne le crois pas une seconde

Mais comment expliquez-vous tout cela?

C.U. : On a montré du caractère sur l'engagement et sur certaines phases de conquête mais après, on reste approximatifs. On doute et on n'est pas précis. Les joueurs connaissent les maux de l'équipe. On travaille dessus. Et comme Clermont arrive, on est au pied du mur. On sait très bien que si on a le même déchet contre l'ASM, c'est impossible de gagner le match. On sait aussi que les Clermontois ont ciblé notre match. Ils ont deux déplacements consécutifs et ils veulent en gagner un sur deux. Ils viennent chez nous et ensuite, ils vont à Toulouse qui est en grande forme... En même temps, je crois vraiment en ce groupe. Je sais que nous allons réagir.

Vous attendiez-vous à un début de saison aussi compliqué ?

C.U. : C'est vrai, pour l'instant on n'a pas de réussite. Pas de chance. On peut le dire mais, à un moment donné, il faut passer ce cap. Il faut le passer par l'entraînement, le lien des mecs et l'envie collective de se surpasser... Je le répète, on doit réagir ! Il faut faire preuve de caractère. Si on n'est pas capable de réagir, cela signifie que le groupe n'a pas de caractère et je ne le crois pas une seconde.

Christophe Urios (au centre), en discussion avec Frédéric Charrier (à gauche) et Joe El Abd (à droitre) - Staff du CO, 2017-2018
Christophe Urios (au centre), en discussion avec Frédéric Charrier (à gauche) et Joe El Abd (à droitre) - Staff du CO, 2017-2018

Le groupe est-il réceptif à ce message ?

C.U. : Je sens les joueurs perturbés et préoccupés. Il y a beaucoup de frustration et de déception. Oui, il y a eu beaucoup trop de fautes de main contre Lyon mais, sur l'engagement, je ne peux rien dire aux joueurs. On a toujours cherché à revenir au score. On n'a jamais lâché. Les mecs sont touchés mais il y a de l'orgueil dans cette équipe. Je sais qu'on va se relever. C'est cela qui est important. Je me fiche de la manière dont on tombe. Pour moi, le plus important est la façon dont on se relève.

Le doute s'est-il installé?

C.U. : Quand on parle d'un problème de confiance sur les deux derniers matches, on peut penser qu'il y a aussi du doute. On est entre deux chaises, on a le frein à main en permanence. On ne sait pas si on doit faire la passe ou garder le ballon. Contre Clermont, il va falloir mettre tout cela dans le sac à dos et foncer.

On a besoin de ce match référence. Pour l'instant, on a juste des mi-temps. Et on ne peut pas construire sur la défaite

Une victoire pourrait-elle relancer la machine?

C.U. : Oui, on a besoin de ce match référence. Pour l'instant, on n'en a pas, juste des mi-temps. Et on ne peut pas construire sur la défaite. Le fait de jouer à Pierre-Fabre va nous faire du bien. Notre public va nous soutenir même si on le déçoit un peu en ce moment. Le groupe mérite d'être soutenu.

Et au contraire, une défaite pourrait vous obliger à revoir vos ambitions à la baisse...

C.U. : Franchement, je ne me pose pas cette question. Je sais que devant nous, les autres équipes avancent très forts. On est déjà à trois victoires de différence avec le premier, c’est considérable. Mais je reste persuadé que notre heure va venir. On doit continuer à travailler et rester positif avec le groupe. On doit regarder la vérité en face et comprendre pourquoi cela ne marche pas. Sinon, cela ne sert à rien.

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