Que deviens tu… Brian Liebenberg ?

  • Brian Liebenberg - Mai 2014
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Retraité des terrains depuis six ans, l'ancien centre international du Stade français s'est installé à Sète. Et met, après une courte expérience d'entraîneur à Périgueux, toute son énergie dans le développement de Playball, un jeu qu'il a créé avec une idée : Valoriser la technique individuelle.

Le 11 novembre 2011, il a décidé lui aussi de signer une armistice. Avec le rugby en l'occurrence. Les blessures à répétition avaient eu raison de sa détermination : Le centre Brian Liebenberg (12 sélections) a préféré rompre son contrat avec le Stade français et se retirer.

Dans la nouvelle vie de Brian, triple champion de France avec le Stade français (2003, 2004 et 2007) il était toutefois toujours question de rugby. Mais avec un autre angle d'attaque. Le centre, arrivé en France en 2000 a notamment commencé sa reconversion en créant une structure inédite visant à encadrer des jeunes joueurs sud-africains venus tenter l’expérience en France. Se faisant, il s'est rapproché de clubs : Nevers, Aurillac, Tarbes et puis Périgueux. Son travail séduit et donne des idées du côté du CAP : en novembre 2014, Liebenberg est appelé au chevet de l'équipe. Entraîneur des arrières : "une belle opportunité", dit-il. Mais une première expérience d'entraîneur qui ne durera que quelques semaines. "Ca s'est mal passé et mal terminé. Le club avait des problèmes financiers et il m'a fait venir en sachant que je ne pourrais pas être payé. J'ai engagé des frais et je n'ai jamais pu être remboursé. J'étais venu pour aider, j'ai perdu de l'argent. Porter plainte n'aurait servi à rien. J'ai pris une leçon. C'est dommage parce que c'était un plaisir pour moi de retrouver les terrains.

Depuis, Brian Liebenberg n'a plus entraîné. Il sourit : "Si tu ne dis pas que tu cherches un club, les clubs ne vont pas chercher à t'engager"

Brian Liebenberg
Brian Liebenberg

Et comme Liebenberg a des projets en parallèle, il n'a fait nulle part acte de candidature.

Il s'est installé à Sète, une région dont il est tombé sous le charme. "Et oui, je vis toujours en France : Je fais seulement six ou sept séjours par an en Afrique du Sud. Je suis Français", sourit-il. Et il mène ses activité de là-bas. Il intervient en entreprise pour des séminaires, il organise des voyages touristiques dans son pays natal mais surtout, il s'est engagé dans une vie d'entrepreneur. Liebenberg a inventé un jeu et un ballon pour le pratiquer. Nom de projet qui a vu le jour en 2014 : Playball. Mais à l'écrit, le A est à l'envers, ainsi on lit 7 en chiffre romain. "C'est un clin d'oeil, je suis persuadé que le 7, c'est le futur."

Le principe ?

Un ballon avec six zones colorées qui correspondent chacune à un geste du rugby (passe vrillée, rectiligne, au pied, sur un pas, drop et lancer de talonneur). Le joueur qui le reçoit doit effectuer le geste indiqué sur la zone en contact avec son pouce droit. "J'ai eu l'idée en voyant des enfants jouer au football dans la rue. J'ai eu envie d'amener le rugby dans la rue aussi. Pour le démocratiser. Tout le monde peut s'amuser : Cela valorise la technique et il n'y a pas de notion de combat. C'est un projet basé sur la technique individuelle." La preuve que le travail des skills n'est pas l'apanage des néo-zélandais. "Les sud-africains aussi", rigole Brian.

Liebenberg assure lui-même le service après-vente en animant des stages aussi bien dans des écoles de rugby -140 clubs déjà visités-, en entreprise que dans le domaine du périscolaire. Lui qui a arrêté sa carrière sur les blessures et pris ses distances avec la vie d'athlète - "J'ai le dos, les épaules, les genoux abimés : J'ai besoin d'un peu de repos", - ne remet les crampons qu'à cette occasion sinon dans le cadre des tournois des 6 Stations été et hiver avec Yann Delaigue. Un plaisir. "En trois ans, ce sont 20 000 enfants qui ont été touchés. Je sais que ça marche".

Des enfants mais pas seulement. Il a aussi travaillé avec des équipes en Fédérale 1. Et rêve d'aller voir plus haut. "Même les pros ont besoin de travailler quotidiennement la technique individuelle. On progresse et s'améliore à tout âge", dit-il.

Brian Liebenberg
Brian Liebenberg

Un message pour son ancien sélectionneur, Bernard Laporte ? "Bernard est au courant de ce que je fais et mon travail est reconnu à la fédération. Il aime le concept, il en reconnaît l'utilité. Mais de là à mettre quelque chose en place, il y a encore du chemin à parcourir", souligne "Libz". "Il a d'autres priorités en ce moment comme la Coupe du monde 2023. Afrique du Sud ou France, j'aurais été gagnant dans tous les cas mais c'est une belle nouvelle pour le rugby français. C'est immense ce qu'a réussi Bernard en si peu de temps. J'espère que ça va redonner du souffle au rugby français."

L'ancien international ne se rend plus que rarement dans les stades - "Le week-end, j'ai mes stages" mais la situation ne lui a pas échappé. "Le XV de France est dans une position délicate. Je n'ai pas la prétention de donner une solution. Je crois seulement qu'il y a une réelle question à étudier : La formation. Mais je ne doute pas que l'équipe de France va se relever." Parole d'international numéro 946.

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