Yann Roubert : "On fait ça à la Lyonnaise... Avec patience et pertinence"

Oui, Lyon est clairement un acteur crédible, majeur et désormais influent dans le concert des clubs capables d’attirer les meilleurs éléments. Son arrivée est aussi rapide que perturbante pour certains, c’est ainsi. En attirant Pierre Mignoni en 2015, il s’agissait d’une première marque de crédibilité au regard de l’importance de l’ancien demi de mêlée international dans les succès toulonnais. Le prolonger pour les cinq années à venir était une autre étape, tant Mignoni est central dans le projet, et une manière d’envoyer un nouveau message.

"Le staff, ce sont les fondations et avec lui nous avons franchi des paliers. Nous essayons de construire les choses dans l’ordre", explique le président Yann Roubert qui a également fait signer un nouveau bail à l’ensemble des adjoints. "Nous avons la volonté de franchir les étapes une par une, le plus vite possible, sans en bruler aucune et l’on se rend compte qu’il faut donner du temps. On fait ça à la Lyonnaise, avec patience et pertinence", poursuit-il. Et cette stabilisation de l’encadrement est un message rassurant pour attirer des joueurs.

Noa Nakaitaci en fer de lance du recrutement

Si quatre recrues ont, pour l’heure, été officialisées, l’ailier clermontois Noa Nakaitaci fait déjà office de figure de proue. "Je ne vois pas une équipe dans laquelle il n’apporterait pas une plus-value", dit de lui son futur président. Un président dont le club avait fait l’objet de critiques pour les salaires qu’il offre. "Nous sommes encore loin du Salary Cap (10 millions d’€ + 650 000€ de contrats espoirs, ndlr)" se défend-t-il. "Cela permet de faire venir des joueurs, pas les moins chers et Clermont est connu pour avoir de bons joueurs."

Notre projet se veut local et Lyonnais, Yann Roubert

Et les bons joueurs semblent désormais attirés par Lyon… "Le fait d’avoir fait un bon début de saison donne de la crédibilité au projet. Ceux qui ne nous auraient pas considérés il y a trois ans nous écoutent avec plus d’attention", se réjouit un président qui a réussi à attirer un Raphaël Chaume ou un Jean-Marc Doussain. Patrick Sobela également. Le 3ème ligne d’Oyonnax est originaire de Bron, aux portes de Lyon, comme Thibaut Regard qui a lui aussi signé un nouveau contrat. "Notre projet se veut local et Lyonnais avant toute chose."

Le LOU a aussi fait le choix de prolonger sept cadres pour la plupart très expérimentés, à l’image de son capitaine Julien Puricelli et ainsi de "garder ceux avec qui ça fonctionne bien et qui nous ont permis de franchir des étapes", poursuit Yann Roubert. Un nom ne figure pas –encore– dans cette liste, celui de Frédéric Michalak. "Nous discutons… Il est encore performant et apporte au groupe à la fois sur le terrain et autour. Nous allons nous revoir." Et selon nos informations, cette décision pourrait ne pas intervenir avant la fin de la saison.