Lopez : "Mauléon mérite une partie de cet Oscar"

  • Camille Lopez en compagnie de Jean-Michel Baylet
    Camille Lopez en compagnie de Jean-Michel Baylet
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Sacré mardi soir 64e Oscar d'or Midi Olympique, l'ouvreur clermontois a confié ses premières sensations.

Quel sentiment prédomine, au moment de recevoir cet Oscar d'or Midi Olympique ?

Camille Lopez : C'est forcément une immense satisfaction, une fierté de remporter un tel prix dans une carrière. Une fierté personnelle et un souvenir énorme, mais c'est surtout la récompense de tout un club et toute une équipe. J'ai une pensée pour mes coéquipiers, sans lesquels je n'aurais rien eu de tout ça. Ce soir, c'est moi, mais je pense surtout à eux.

Une récompense individuelle dans un sport si collectif, est-ce difficile à appréhender ?

C.L. : Oui, c'est particulier. Toute la saison, j'ai eu autour des copains qui ont œuvré pour moi. C'est pour ça que cette récompense est avant tout la leur. Tout un club a travaillé pour que moi, à titre individuel, je sois récompensé. Cet oscar, je l'ai gagné pour eux.

C'est aussi une récompense qui arrive dans une période où vous êtes gravement blessé...

C.L. : Je n'ai pas envie de dire que ça gâche. Ce serait d'ailleurs faux. La blessure est là, elle me restera. Mais je m'en relèverai. Le titre avec mes copains, je l'ai et personne ne me l'enlèvera. Jamais. Jusqu'à ma mort, il sera là. J'ai connu une année pleine. J'ai joué une finale de Coupe d'Europe, j'ai retrouvé l'équipe de France, j'ai été sacré champion de France. Je ne pourrai jamais oublier cette année. Malgré les déceptions.

Je n'étais pas programmé pour ça

Lesquelles ?

C.L. : La finale de Coupe d'Europe perdue, c'est encore difficile à digérer. Je suis un compétiteur et je n'ai pas encore trouvé la force de tourner la page. Ça fait deux finales perdues en trois ans dans cette compétition... Je me console en me disant que je les ai jouées, que d'autres étaient devant leur télé. Mais deux défaites, ça reste en travers.

Votre parcours, de la Fédérale 1 à cet oscar, est-il une anomalie ?

C.L. : Oui, c'est clair. D'autant plus sur mon ressenti ! Je peine à me rendre compte du parcours. J'ai l'impression que je jouais encore à Mauléon il y a deux ans ! Je me sens comme un jeune, qui découvre le monde pro. Pourtant, j'entame ma neuvième saison... Mauléon est toujours présent en moi. Cet oscar, c'est le mien, c'est celui de tous les gens qui œuvrent à l'ASM, c'est aussi celui de Mauléon. Ils en méritent une partie. Ils sont à la base du truc. Je n'étais pas programmé pour être présent ce soir. S'il fallait miser sur un parcours de réussite, ce ne serait certainement pas le mien.

Cet oscar arrive aussi dans une période internationale, à laquelle vous étiez promis avant votre blessure...

C.L. : C'est dur à vivre. L'équipe de France, j'espère y revenir. Je sais que les blessures font partie du jeu. Je n'oublie pas que mon retour en équipe de France ne se fait l'an dernier que sur une blessure d'un autre, celle de François Trinh-Duc. À un autre moment, ce scénario a donc joué en ma faveur. Je ne l'oublie pas. Je relativise et je supporterai les Bleus cet automne. Avec un petit pincement. Si je n'ai plus mal au pied de ma fracture, j'ai un peu mal au cœur.

Propos recueillis par Leo FAURE

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